Tourné vers le monde
Lorsque le groupe porte un projet qui s'adresse en priorité au "reste du monde", toute l'énergie va alors être tournée vers "le faire".
La culture dominante de ces groupes est l'agir, le résultat visible est concret.
Pourtant aux dires de nombreux militants, beaucoup de ces groupes sont des caricatures des dysfonctionnements de la société qu'ils combattent : autocratisme, simulacre de démocratie, manque d'écoute et de respect.
Or, servir une belle cause n'exempt pas de se regarder fonctionner. Au contraire, si l'on veut pouvoir affronter la redoutable question de la cohérence entre le projet et le vécu des participants, il faut savoir là encore lever le brouillard de l'activisme sans conscience.
Tourné vers ses membres
A l'inverse, les groupes qui place l'être au centre du projet ont parfois plus de mal avec l'action : discussions interminables, sentiment de ne pouvoir agir sans l'aval de tous, évitement des conflits…
Donner une place à la vie intérieure en perdant de vue le sens du projet peut aussi conduire à d'épais brouillards émotionnels
Parfois, l'expression permet tout simplement au petit groupe actif de quitter le registre de la plainte, de reconnaître que la situation convient à tout le monde et d'en tirer les conséquences sur la dynamique du projet. Le simple fait de reconnaître cet état de fait peut se révéler libérateur et permettre aux uns et aux autres de sortir des frustrations liées à la situation.