L'entraide spontanée des humains

Le modèle théorique de l'humain rationnel et égoïste ne correspond pas du tout à la réalité. De nombreux jeux dit "du bien public" le montrent clairement.
Lorsqu'on inhibe le raisonnement (par le stress, la pression, les catastrophes...) le nombre et l'intensité des comportements prosociaux augmentent (c'est l'inverse quand on force les gens à réfléchir, ils deviennent alors plus égoïstes !)

Les comportements prosociaux observés un peu partout sur le globe (à des degrés divers) peuvent s'expliquer en partie par l'épigénétique.
L'expression de nos comportements est le résultat de nos gènes ET de l'environnement dans lequel nous baignons.
Les gênes sont "le répertoire des possibles" et chaque possible ne devient réalité qu'en fonction de l'environnement dans lequel il s'exprime.
Ainsi, il est attesté que l'expression de certains comportements coopératifs n'est dû qu'à 10 à 30 % du baguage génétique (donc 90 à 70% en lien avec l'environnement).

NB : c'est grâce à ce mécanisme que la culture s'imprime dans notre biologie de génération en génération. il faut dépasser le concept d'inné et d'acquis.

Nous avons donc la faculté de changer progressivement de comportements sociaux en fonction des expériences de vie.
Nous pouvons devenir des "serial-altruistes" lorsque notre environnement devient altruiste !


Ce mécanisme est renforcé par certaines connexions neuronales (observés lors d'expériences en IRM)
  • coopérer active les aires du cerveau impliqués dans la récompense
  • voir des comportements équitables active les aires du cerveau impliqués dans la récompense
  • voir des comportements de non coopération active les aires du cerveau liées au sentiment de dégoût !

L'entraide et la générosité font non seulement du bien au moral mais renforcent le sentiment de bonheur.