Lorsqu'un fainéant veut malgré tout atteindre un objectif, il devient opportuniste. Ces deux termes (fainéant et opportuniste) ont une connotation très négative dans notre culture.

Cela nous empêche de voir deux concepts très proches qui sont pourtant un des secrets de la réussite :

Quelqu'un qui fait les choses bien est qualifié d'efficace. Mais l'efficience est l'art de faire les bonnes choses. Il ne s'agit plus de faire le maximum de choses bien, mais de se concentrer sur celles qui vont permettre un effet démultiplicateur qui nous rapprochera de nos objectifs. Plus il nous reste de temps ensuite et plus nous pourrons voir de nouvelles opportunités autour de nous. Notre image du fainéant est celle d'une personne qui ne fait rien. Notre image d'une personne efficace est celle de quelqu'un qui fait de nombreuses choses. Le langage commun est assez pauvre pour décrire quelqu'un qui fait le minimum de choses ayant le maximum d'impact et sait conserver du temps pour de nouvelles opportunités.

Le mot opportuniste est aussi très mal connoté.
Si le mot opportuniste est aussi mal perçu c'est qu'il désigne quelqu'un qui non seulement saisit les opportunités mais le fait dans un but personnel contraire aux intérêts du groupe. Dans la gestion coopérative, une règle importante est de faire converger l'intérêt individuel et l'intérêt collectif. Cela s'applique également à l'animateur du projet. Notre langage est assez pauvre également pour qualifier quelqu'un qui saisirait les opportunités dans un but servant à la collectivité.