En tant qu’animateur de projets vous recevez ou générez de nombreuses idées. La plupart du temps elles arrivent quand on ne s’y attend pas… c’est le bonheur de la sérendipité. Pour ne pas perdre ces idées, infos utiles… il faut que vous puissiez garder du temps de cerveau, de la capacité de pensée.
Quelques pistes d'actions
Comprendre et accepter les limites du cerveau
Notre cerveau est limité (bien plus qu'on ne le pense ;-) et principalement notre mémoire de travail
la mémoire humaine est composée de 2 parties (mémoire à court terme et à long terme)
la mémoire à court terme (ou de travail) a une capacité limitée (7 +/- 2 places) et a une durée limitée à quelques secondes
si je ne peux délester ma mémoire courte, je fais tourner en boucle les infos, occupe un espace de mémoire et perd la capacité de travailler ou de stocker des infos nouvelles
Libérer de la place de mémoire
Un moyen simple consiste à déplacer l'idée à retenir sur un support extérieur
un bon vieux carnet de notes ;-) avec si possible un système de classement
UN SEUL OBJECTIF : FAIRE DE LA PLACE MÊME SI CETTE INFO IMPORTANTE DEPOSEE DANS LE CARNET N'EST PLUS JAMAIS RELUE ;-)
Différencier ce qui est intéressant de ce qui m'intéresse
Le cerveau humain est programmé pour poursuivre quelques objectifs essentiels, basiques, liés à sa survie à brève échéance : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d'efforts et glaner un maximum d'informations sur son environnement.
De ce fait nous sommes addict à l'information continue.
Et cette information est abondante !!
- Nous devons apprendre à gérer l'infobésité ambiante
Un cerveau qui pense est un cerveau qui vagabonde...
ça vous parle : "la bonne idée qui arrive après 3-4 jours de vacances quand enfin le cerveau passe en mode "plus calme" ?
Les neurones de la respiration communiquent avec ceux qui nous font bouger. Les apaiser en inspirant et expirant calmement, c’est apprendre à se poser et à mieux réfléchir
Eviter la dérive cognitive
Un cerveau débordé est un cerveau qui fait des raccourcis (en fait même quand il est pas débordé ;-)
Lorsque nous sommes en pensée "de croisière", notre cerveau se facilite la vie (on parle de système1) et s'autorise de très nombreux raccourcis de pensée (un biais cognitif).
En général ça marche pas trop mal pour "le basique" mais ça induit souvent en erreur quand la situation est plus complexe (une euphémisme dans le cas d'un collectif d'humains).
Un biais cognitif est invisible et semble ne pas exister jusqu’à ce que l’on se penche sur la question. Les biais cognitifs sont dits inconscients et c’est ce qui les rend si sournois.
Etre conscient de ce mode de pensée "automatique" est un début intéressant pour éviter de se trouver en posture délicate dans un collectif.