Prendre la parole

Ces activités sont poposées par Laurent Bouchain
Prendre la parole devant un public n’est pas une posture naturelle.
En effet, le regard de l’autre et surtout le nôtre sont des armes de destructions oratoires.
Voici quelques petits exercices pour nous aider, tout de même, à passer le cap.

Brise glace (3 minutes)

On marche dans l’espace, l’animateur dis stop et il propose au groupe de s’aligner devant lui en 10 secondes du plus grand au plus petit (il énumère les chiffres de 10 à 0). Si c’est bon ok, si c’est mauvais, on marche dans l’espace, l’animateur propose au groupe de s’aligner devant lui mais en 9 secondes du plus petit au plus grand cette fois. Si c’est bon, ok, si c’est mauvais idem en 7 secondes et on inverse ETC…..

La charge émotionnelle (5 minutes)

Proposition de jeu :
3 groupe de 5.
Assis sur un banc, trois personnes (ou deux en fonctions) sont tranquilles.
Deux autres autres aux extrémités vont essayer de soulever le banc tout en récitant ensemble « une souris verte ».
Puis, même chose, mais le banc « débarrassé » des personnes assises.

Attention : On ne se fait pas mal !

Par cet exercice on peut comprendre l’importance de la charge émotionnelle. En effet, quand on surestime les enjeux, quand on est dépassé par son stress, il nous est difficile d’aller au bout de notre prise de parole et de permettre l’écoute confortable pour le public.

Ne pas répéter devant un miroir (5 minutes).

Proposition de jeu : Par cinq, une personne se lance dans « une sourie verte », les autres l’imitent (voix et corps).

Attention : On parle fort.

Le piège est là… à travailler devant un miroir, on organise ses pensées « comme si » on se voyait de l’extérieur et non en lien avec ses émotions intimes. Se faire confiance sur le « ce que l’on ressent » est plus important que d’essayer de se contrôler tout en étant en dehors de son corps.

On respire ! ( 3 minutes)

Proposition de jeu : Seul on marche dans l’espace, on tente d’aller le plus loin possible dans « une souris verte » sans respirer !

Attention : On respire.

La charge émotionnelle, les idées qui s’enchaînent, l’idée « de vite fini » et peut-être même l’idée de tout dire sur un laps de temps très court nous empêche d’accomplir un geste naturel et essentiel : celui de respirer ! Respirer avant, respirer pendant, respirer à chaque nouvelle orientation d’idée, pour ne pas s’étouffer (et étouffer l’auditoire), il faut respirer !

On s’ancre ! (5 minutes)

Proposition de jeu :
Deux groupes. Pour chaque groupe, une personne au centre. Doucement, les uns et les autres poussent légèrement sur le partenaire central. Celui-ci doit rester les pieds les plus ancrés possible au sol. Deux minutes puis on change.

Attention : On pousse légèrement sur les épaules et les bras. On respecte toujours l’intimité de l’autre.

L’ancrage évite la dispersion de notre énergie et elle permet aussi, aux spectateurs de ne pas être « pollués » par une série de mouvements parasitaires comme :
- le piétinement
- les mains tendues
- le regard qui se perd dans les pieds ou dans les étoiles
- …

Quelques trucs en vrac ( (5 minutes)

  • Évitez les phrases qui ne se terminent plus. Cela risque de vous perdre dans vos pensées et surtout, de perdre les autres ! Un conseil : Sujet, verbe, complément !
  • Ne pas confondre « pense-bête » et lecture du texte à voix haute. Vous connaissez votre sujet, vous en avez la maîtrise, par conséquent, sur votre feuille dans vos mains, privilégiez un plan que du bla-bla inutile !
  • Usez d’anecdotes pour rendre votre discours le plus personnel possible, mais attention de ne pas étaler votre intimité - surtout quand c’est douloureux ! Gare aux dérapages !
  • Votre prise de parole, c’est une histoire que vous allez raconter. Et comme toute bonne histoire, il est important de donner l’impression aux uns et aux autres qu’ils peuvent avoir un « rôle » dans le « ce que vous allez raconter ». Raconter une histoire, laisser la place à des interruptions naturelles (tout en les maîtrisant), rendre ludique votre présentation, voilà encore quelques trucs qui rendront votre expérience inoubliable par tous et toutes et surtout par vous !
  • Pour finir, petit truc de comédien : prenez connaissance du lieu de votre présentation avent que celle-ci commence. Si possible, arrivez quand la salle est encore vide. Bougez sur scène, essayez-vous à porter votre voix, placez-vous dans l’espace, là où vous avez l’impression d’être bien ! Comme ça, au moment venu, vous savez où vous mettre !