<< précédent :: [début] ::
éditer :: []->

Raconter une histoire pour présenter une idée, un projet


Les humains racontent des histoires depuis la nuit des temps, bien avant l'apparition de l'écriture.
C'est notre façon de partager, d'enseigner, d'apprendre, de grandir... Notre cerveau adore ça, il est cablé pour ça.
Un discours sera bien mieux perçu, retenu s'il est raconté comme une histoire.

Ca vaut aussi pour notre projet !

image Capture_decran_20191129_a_093424.png (0.2MB)

Quelques trucs

Avant tout :

Construire son histoire

Un doc pour faciliter la pensée

Quand on transforme son histoire en présentation

De manière générale

On peut penser à ces points :
  • je dispose de combien de temps ?
  • comment sera disposée la salle ?
  • à quel moment de la journée vais-je présenter ?
  • qui est mon public ?
  • quelles sont ses connaissances ?
  • qu'attend-il de moi ?
  • quelles réactions j'attends du public ?
  • quel est le but essentiel de mon intervention ?
  • EN GROS : quel est le message à faire passer ?
    • ou si le public ne devait retenir qu'une chose, ce serait quoi ?

Pour le lancement d'un projet collectif

On peut penser à ces points :
  • Quelle est l'idée principale de mon projet ?
  • Quelles sont les valeurs qui m'animent par rapport à ce projet ?
  • A quels besoins répond-t-il selon moi ?
  • Les parties négociables de ce projet sont-elles clairement identifiées ?
  • Comment rendre visible l'idée de le faire à plusieurs ?
  • Comment permettre aux intéressés de faire signe ?
  • Quelles images pourraient servir mon message ?
  • Si c'était un évènement et pas une présentation, je l'envisagerais comment pour que ça soit en cohérence avec les infos ci-dessus ?

Gagner du temps sur le temps de préparation d'une présentation se traduit le plus osuvent par une perte de temps pour tout l'auditoire ;-) (une heure gagné pour moi, 200 h de perdues pour les autres...)

Présenter son idée

Lorsqu'une idée est formulée, il reste maintenant à réfléchir à comment présenter sympatiquement

Une présentation efficace

Utiliser de belles images et leur donner toute la place

Nous avons grandi dans l’ère de l’image. Nous sommes nourris aux séries et nous partageons des photos constamment. Pourquoi ne pas faire pareil dans une présentation ? Faire plonger l’auditoire dans une slide comme il entrerait dans un film. En grand écran.

Avant


Après



Ne montrer que les informations essentielles

Le public n’a pas besoin de mémoriser de façon photographique les données d’un schéma ou d’un tableau. Il suffit de lui présenter les données les plus importantes.

Avant


Après



Transposer les données en émotions

Les présentations Powerpoint sont parfois trop carrées et sérieuses. C’est à cause du modèle de slide suggéré par défaut. Mais, il faut casser ce schéma. En transformant une donnée en quelque chose de visuel, on réveille l’attention du public (plus sensible à l’émotionnel qu’au factuel). En provoquant le rire, la joie ou l’inspiration, on permet à l’auditoire de retenir un message.

Avant


Après



Un contenu de cours qui résume

Outils web pour créer-gérer des présentations

Pour créer des affiches, présentations, infographies...


Pour créer des grands posters avec sa petite imprimante ;-)

Pour créer des graphiques, infographies ou dessiner


Pour recevoir un feedback de son collectif autour d'une production

La manière de s’exprimer au moment de la présentation peut avoir un impact non négligeable sur la manière dont les autres vont percevoir le projet. Il est préférable d’être centré, zen avec une respiration profonde. Dans cet état nous créons une meilleure connexion avec nos interlocuteurs.
L'enthousiasme et la profondeur d’implication dans votre projet peuvent être plus porteurs que des mots soigneusement choisis mais sans aucune conviction. Il est important d’exprimer clairement aux autres notre conscience dans le fait que nous ne pourrons pas faire ce projet tout seul, mais que «ensemble» c'est possible.

Prendre la parole

Ces activités sont poposées par Laurent Bouchain
Prendre la parole devant un public n’est pas une posture naturelle.
En effet, le regard de l’autre et surtout le nôtre sont des armes de destructions oratoires.
Voici quelques petits exercices pour nous aider, tout de même, à passer le cap.

Brise glace (3 minutes)

On marche dans l’espace, l’animateur dis stop et il propose au groupe de s’aligner devant lui en 10 secondes du plus grand au plus petit (il énumère les chiffres de 10 à 0). Si c’est bon ok, si c’est mauvais, on marche dans l’espace, l’animateur propose au groupe de s’aligner devant lui mais en 9 secondes du plus petit au plus grand cette fois. Si c’est bon, ok, si c’est mauvais idem en 7 secondes et on inverse ETC…..

La charge émotionnelle (5 minutes)

Proposition de jeu :
3 groupe de 5.
Assis sur un banc, trois personnes (ou deux en fonctions) sont tranquilles.
Deux autres autres aux extrémités vont essayer de soulever le banc tout en récitant ensemble « une souris verte ».
Puis, même chose, mais le banc « débarrassé » des personnes assises.

Attention : On ne se fait pas mal !

Par cet exercice on peut comprendre l’importance de la charge émotionnelle. En effet, quand on surestime les enjeux, quand on est dépassé par son stress, il nous est difficile d’aller au bout de notre prise de parole et de permettre l’écoute confortable pour le public.

Ne pas répéter devant un miroir (5 minutes).

Proposition de jeu : Par cinq, une personne se lance dans « une sourie verte », les autres l’imitent (voix et corps).

Attention : On parle fort.

Le piège est là… à travailler devant un miroir, on organise ses pensées « comme si » on se voyait de l’extérieur et non en lien avec ses émotions intimes. Se faire confiance sur le « ce que l’on ressent » est plus important que d’essayer de se contrôler tout en étant en dehors de son corps.

On respire ! ( 3 minutes)

Proposition de jeu : Seul on marche dans l’espace, on tente d’aller le plus loin possible dans « une souris verte » sans respirer !

Attention : On respire.

La charge émotionnelle, les idées qui s’enchaînent, l’idée « de vite fini » et peut-être même l’idée de tout dire sur un laps de temps très court nous empêche d’accomplir un geste naturel et essentiel : celui de respirer ! Respirer avant, respirer pendant, respirer à chaque nouvelle orientation d’idée, pour ne pas s’étouffer (et étouffer l’auditoire), il faut respirer !

On s’ancre ! (5 minutes)

Proposition de jeu :
Deux groupes. Pour chaque groupe, une personne au centre. Doucement, les uns et les autres poussent légèrement sur le partenaire central. Celui-ci doit rester les pieds les plus ancrés possible au sol. Deux minutes puis on change.

Attention : On pousse légèrement sur les épaules et les bras. On respecte toujours l’intimité de l’autre.

L’ancrage évite la dispersion de notre énergie et elle permet aussi, aux spectateurs de ne pas être « pollués » par une série de mouvements parasitaires comme :
- le piétinement
- les mains tendues
- le regard qui se perd dans les pieds ou dans les étoiles
- …

Quelques trucs en vrac ( (5 minutes)

  • Évitez les phrases qui ne se terminent plus. Cela risque de vous perdre dans vos pensées et surtout, de perdre les autres ! Un conseil : Sujet, verbe, complément !
  • Ne pas confondre « pense-bête » et lecture du texte à voix haute. Vous connaissez votre sujet, vous en avez la maîtrise, par conséquent, sur votre feuille dans vos mains, privilégiez un plan que du bla-bla inutile !
  • Usez d’anecdotes pour rendre votre discours le plus personnel possible, mais attention de ne pas étaler votre intimité - surtout quand c’est douloureux ! Gare aux dérapages !
  • Votre prise de parole, c’est une histoire que vous allez raconter. Et comme toute bonne histoire, il est important de donner l’impression aux uns et aux autres qu’ils peuvent avoir un « rôle » dans le « ce que vous allez raconter ». Raconter une histoire, laisser la place à des interruptions naturelles (tout en les maîtrisant), rendre ludique votre présentation, voilà encore quelques trucs qui rendront votre expérience inoubliable par tous et toutes et surtout par vous !
  • Pour finir, petit truc de comédien : prenez connaissance du lieu de votre présentation avent que celle-ci commence. Si possible, arrivez quand la salle est encore vide. Bougez sur scène, essayez-vous à porter votre voix, placez-vous dans l’espace, là où vous avez l’impression d’être bien ! Comme ça, au moment venu, vous savez où vous mettre !

Faire évoluer son idée

Pour améliorer, mûrir une idée, un projet, il faut chercher à découvrir ce qu'on ne sait pas qu'on ne sait pas...

Les liens faibles et mon meilleur ennemi

Pour améliorer, mûrir une idée, un projet, il faut chercher à découvrir ce qu'on ne sait pas qu'on ne sait pas...

Liens fort et liens faibles : vos contacts ne sont pas égaux.

Le concept de liens forts et de liens faibles est facile à comprendre.
Nos liens forts sont nos amis, notre famille, nos collègues. Ils se distinguent par quatre facteurs :
  • Le temps passé ensemble
  • L’intensité émotionnelle et affective
  • La confiance partagée, les centres d'intérêt partagés
  • L’échange de services

Les liens faibles eux sont les contacts avec qui nous passons peu de temps et partageons peu de "communs" et où l’émotionnel et l’affectif est peu présent voire nul.
image Capture_decran_20191129_a_095721.png (0.4MB)

La force de vos liens faibles :

C’est le sociologue Mark Granovetter qui a démontré en 1973 que des cadres américains en recherche d’emploi trouvaient plus facilement et plus rapidement un poste en s’appuyant sur leurs liens faibles.
Les liens forts sont en effet à l’origine de la cohésion sociale. Le réseau des liens forts échange les mêmes informations en cercle fermé et cela ne favorise pas les nouvelles opportunités.
En revanche les liens faibles eux favorisent l’intégration sociale et la circulation d’information entre cercles différents amenant ainsi de la nouveauté et des informations non accessibles via les liens forts.

Mon meilleur ennemi

Lorsque nous présentons un projet, nous nous retrouvons confrontés à quatre types d'attitudes :

Les supporters actifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ce sont ceux qui disent: votre projet est super, je veux vous aider. Ce sont eux qui vont nous aider.
Les supporters passifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est super et ils s'en vont. Ils ne vous aideront pas.
Les résistants passifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est nul, stupide et inutile. Ils ne vont rien faire.
Les résistants actifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est nul, stupide et inutile. Mais en plus ils ferons tout pour empêcher la réalisation du projet.

Parfois la personnalité qui nous aide le plus est le résistant actif. Lorsque nous lui présentons un projet et qu'il nous dit que ce projet est nul, il nous donne l’occasion de lui demander pourquoi ? De ces retours, nous pouvons nous inspirer pour
  • voir des aspects du projet qui nous été inconnus (le résistant actif est souvent un lien faible ;-)
  • voir des zones "sensibles" (risques) du projet que nous n'avions perçu dans l'enthousiasme de notre élan
  • redéfinir le projet"

C'est pas facile !

Notre pouvoir se trouve dans les choses qui nous effraient le plus, alors élargissons de notre zone de confort.
Nous pouvons nous partager ce "travail" pas toujours amusant. Certains d'entre-nous sont plus à l'aise dans la "confrontation" des idées. (voir AnimateurEnneagramme)

Vigilance

Même si l'apport des liens faibles ou des résistants actifs est nourrissant, il n'est pas nécessaire non plus de redessiner complètement le projet au regard de cet apport.
Nous ne développons pas un projet pour les résistants actifs mais bien pour nous !

Maintenant que le rêve est devenu plus concret, reste à gérer les risques du départ