J'arrête de convaincre

Difficile d’échapper à ce réflexe quand on veut faire connaître et... qu’on est passionné par le sujet.
Pourtant, nous fonctionnons souvent en miroir ou en opposition. Par exemple, face à de l’agressivité, nous devenons agressif ou au contraire nous battons en retraite, alors qu’il existe d’autres postures intermédiaires plus efficaces.
Très souvent aussi, face à des arguments contraires, nous cherchons à « convaincre », déclenchant alors de belles parties de joutes verbales et au final pas grand changement ;-(

image Capture_decran_20200422_a_150217.png (0.2MB)

La stratégie est rarement fructueuse, car elle a un défaut : elle ne tient pas ou peu compte de nos interlocuteurs, de ce qu’ils sont en train de vivre en nous écoutant, de ce que cela construit ou déconstruit dans leurs certitudes, habitudes, conforts, croyances, etc.
Or, on apprécie tous d’être écouté, pris en compte, en considération, même lorsque l’on n’est pas d’accord. Quand l’autre se sent écouté, il accepte mieux de nous écouter. Dans cette espace d’écoute il est possible d’échanger de profonds désaccords sans se quereller, et même de trouver un espace où les désaccords se rencontrent (ou bien de simplement constater qu’on ne peut pas travailler ensemble en l'état – ce qui n’est pas un échec, mais un constat). Nos échanges doivent donc trouver d’autres chemins que celui de « convaincre».