Les biais cognitifs à surveiller en cas de coup dur

Quand survient un coup dur et qu'on est animateur du projet, on peut facilement donner trop d'importance à ces biais. Ils sont donc à connaître et à surveiller ;-)
La pensée « tout ou rien » ou « noir ou blanc »
  • Penser de façon dichotomique (polarisée) sans nuance : tout ou rien, noir ou blanc, jamais ou toujours, bon ou mauvais…. Il n'y a pas de place pour le gris. Par ex., se voir comme un raté suite à une mauvaise animation. Cette distorsion est souvent présente dans le perfectionnisme.
La surgénéralisation
  • Tirer une conclusion générale sur la base d'un seul (ou de quelques) incident(s). Par ex., si un événement négatif (tel qu'un échec) se produit, s'attendre à ce qu'il se reproduise constamment.
L'abstraction sélective (ou filtre)
  • Tendance à s'attarder sur des détails négatifs dans une situation, ce qui amène à percevoir négativement l'ensemble de cette situation.
La dramatisation et la minimisation
  • Amplifier l'importance de ses erreurs et ses lacunes. Considérer un événement désagréable mais banal comme étant intolérable ou une catastrophe. Ou, au contraire, minimiser ses points forts et ses réussites ou considérer un événement heureux comme banal.
La personnalisation
  • Penser à tort être responsable d'événements fâcheux hors de son contrôle ; penser à tort que ce que les autres font est lié à soi.
Le raisonnement émotionnel
  • Prendre pour acquis que des états émotifs correspondent à la réalité. Par ex., considérer la peur comme une attestation du danger ; se dire « je suis stupide » plutôt que « je me sens stupide ».
Les croyances sur ce qui devrait être fait (fausses obligations)
  • Avoir des attentes sur ce que l'on devrait, ou que les autres devraient faire sans examen du réalisme de ces attentes étant données les capacités et les ressources disponibles dans la situation. Ce qui génère de la culpabilité et des sentiments de frustration, de colère et de ressentiment.
L'étiquetage
  • Utiliser une étiquette, c'est-à-dire un qualificatif qui implique un jugement négatif, de façon qui représente une généralisation à outrance, plutôt que de décrire le comportement spécifique. Par ex., « Je suis un perdant » plutôt que de qualifier l'erreur.
Le blâme
  • Tenir à tort les autres pour responsables de ses émotions ou au contraire se blâmer pour celles des autres.