De l'importance des questions plutôt que des réponses

S’interroger, se poser des questions et poser des questions, est un comportement humain innée (penser au "mais pourquoi des jeunes enfants";-).
Mais s’attarder sur un mode interrogateur disparaît progressivement, parce que nous sommes conditionné.es, dès le plus jeune âge, dès notre scolarité, à ne produire, constamment, que des réponses, et à n’émettre que des solutions.

Souvent, face à une interrogation ou un problème, nous nous concentrons tellement sur les réponses et sur les solutions que nous perdons de vue l’essentiel, c’est à dire la question. Pour ne rien arranger, nous nous posons parfois les mauvaises questions et nous terminons, dès lors, avec des réponses inadaptées, non pertinentes.



Rechercher des questions plutôt que des réponses permet souvent d’analyser les problèmes plus en profondeur et de les résoudre de manière efficace.

"L’esprit non créatif peut discerner les mauvaises réponses, mais il faut un esprit créatif pour reconnaître les mauvaises questions", Sir Antony Jay

Toutes les grandes découvertes, toutes les grandes avancées, tous les grands accomplissements sont faits de questions, formulées et reformulées.

L'intérêt de collecter les questions plutôt que les réponses laisse aussi à chacun la liberté de choisir sa réponse, en fonction de son contexte.
Questionner la question" libère la pensée, casse des barrières mentales, et favorise l'innovation.

Voici en annexe quelques questions qui ouvrent le débat, la réflexion
  • Les questions relais ou de poursuite. Elles sont très importantes car elles facilitent la discussion. Repartant de la réponse qui précède, elles incitent à la développer et l'enrichir. Vous emploierez par exemple les formules : "Dans quelle mesure ?", "C'est-à-dire ?", " Dans quel cas ?", "Sur quels critères ?", "Par exemple ?", "Qu'entendez-vous par... ?"...
  • Les questions ouvertes. Elles appellent une réponse développée. "Qu'est-ce que ?", "Que ?", "Quel ?". Par exemple "Comment ?" est une question concrète qui oblige à décrire de manière structurée ou bien suscite l'imagination de l'interlocuteur. "Pourquoi ?" est souvent accusateur en français car posé avec une tournure négative. L'interlocuteur se met souvent sur la défensive. Il faut donc ne pas trop l'employer, ou bien tourner la question de manière positive. L'une des questions ouvertes les plus utilisées est "qu'en pensez-vous ?".
  • Les questions miroir. Ces questions reprennent tel quel, sur la forme interrogative, un mot ou un morceau de ce que l'autre a dit. Elles permettent de montrer à son interlocuteur que l'on suit sa pensée et qu'on est sur le même terrain. S'il ne faut pas en user systématiquement, son usage est efficace, particulièrement en situation conflictuelle.
  • Les questions de reformulation. Elles visent à s'assurer que l'on a bien compris ce qui a été dit et à aider l'autre à préciser sa pensée. En reprenant ce qu'il vient de dire, on l'amène à énoncer son idée avec d'autres mots.


Sources:
  • Le Journal du net , "Poser les bonnes questions et obtenir des réponses: Ouvrir et entretenir le dialogue" - 20 juillet 2009
  • Comment le mythe de la « bonne réponse » tue la créativité, MARCO BERTOLINI, 5 septembre 2016
  • "Pour un meilleur brainstorming", Hal Gregersen, Harvard Business Review, août-septembre 2018: