Le collectif "enfant"

Le groupe est porté (soutenu) par l'élan de l'animateur et du petit groupe d'actifs qui gravite autour de lui.elle. Il se repose fortement sur lui.
Tout comme chez l'être humain, cette phase est nécessaire pour permettre "à l'enfant" de se sentir à l'aise, d'acquérir quelques connaissances, de grandir...
Les débuts sont souvent enthousiasmants et productifs mais au bout de quelques temps, le souffle vient à manquer...
et surgit la question : "dis, il serait peut-être temps que tu t'occupes un peu tout seul toi non ?"
En général, cette période peut s'étendre de quelques mois à (le plus souvent) 18 mois dans les collectifs.

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Les risques de cette période

  • Au départ d'un collectif, il y a souvent un dictateur bienveillant qui insuffle le mouvement, la dynamique et entraîne avec lui des intéressés. Les avancées majeures durant cette période sont souvent et majoritairement le résultat de son travail. Cela permet des avancées rapides mais cette dépendance est aussi source de vulnérabilité. Que l'animateuir s'enrhume et c'est tout le projet qui ralentit...
  • Cet élan vigoureux de l'animateur finit aussi par faiblir (même chez les plus forts ! ) et celui-ci finit par douter de l'envie des autres de "passer à l'action". Un sentiment de solitude se fait sentir chez l'animateur. Ce sentiment peut entraîner :
    • un sérieux coup de frein au projet et le mettre en standby le temps que l'animateur fatigué se lasse et laisse de la place à d'autres pour s'impliquer dans le projet quitte à le modifier un peu
    • entraîner la mort du collectif. Si l'animateur ne parvient pas lâcher prise pour permettre à d'autres de s'impliquer en douceur (on parle alors de la posture du créateur fossoyeur : faute d'avoir pu quitter son rôle de dictateur bienveillant, il enterre, avec lui, sa belle idée ;-(
  • Certains collectifs, bercés, par leur animateur sur-actif, se complaisent dans la situation et deviennent des collectifs "Tanguy" (spectateurs du projet).