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La courbe de l'ignorance

Tout apprentissage commence souvent par un pic de confiance injustifié en sa connaissance sur le sujet. Ce pic s'explique par la surestimation permanente de notre capacité à comprendre le fonctionnement des choses, du monde. ?.
Le tout est d'en avoir conscience et de ne pas nous arrêter à ce pic de confiance à chaque fois que nous découvrons quelque chose de nouveau.



Conséquences :
  • ceux qui en savent le moins se surestiment et briguent (et obtiennent) les postes à responsabilité
  • ceux qui ont compris qu'ils ignoraient une bonne partie, se font plus modestes et peuvent même parfois se "sous" vendre (sont en tout cas sous-représentés dans les postes à responsabilité)

La pyramide des compétences

Pour chaque sujet : tenter d'approcher le niveau 5

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Les représentations initiales

Les représentations initiales d’une personne constituent tout l’implicite, le savoir et le non-savoir, les impressions et les images mentales, les fantasmes et les irrationalités, les désirs ou les répulsions... tout un agrégat de relations avec le thème de l’apprentissage. Que l’on prononce un seul mot, et une idée apparaît, une image, une phrase, un souvenir, une réaction (désir, angoisse)... spontanément et immédiatement.

C’est un peu comme la partie sous-marine de l’iceberg, on ne la voit pas et pourtant c’est elle qui soutient le tout, c’est elle qui équilibre l’ensemble. Exprimer ses représentations, c’est faire une plongée au milieu de l’iceberg. A quoi cela sert-il donc ? A construire du nouveau sur cette base solide qui appartient à chacun. Comme le dit Kierkegaard, « si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, je dois le chercher là où il est et commencer là, justement là ». Le risque que l’on encourt à négliger cette phase, c’est de ne pas rencontrer l’apprenant, c’est de passer à côté de ce qu’il peut entendre et comprendre, c’est donc de travailler dans le vide et pour personne ! Le groupe en est moins riche, le participant vit une forme d’exclusion de la vie réelle du groupe

Ce n’est ni un contrôle de connaissances, ni un jugement de valeurs, ni une évaluation normative. Il n’y a ni note, ni classement, ni bon ou mauvais élèves ! ... juste une prise de conscience, par l'ensemble parties de ce qui compose une partie des relations avec le sujet à traiter.
Important Par ailleurs, chacun s’y dévoile dans l’intimité de son être. Soyez donc le garant et le régulateur d’un climat de confiance. Bannir la moquerie est une prévention nécessaire.

Un exemple de recueil des représentations initiales

  1. Choisissez 5 mots en lien avec le sujet à traiter
  2. Préparez une feuille "carte mentale" avec
    • au centre le mot "représentation"
    • 5 sous-bulles contenant les mots choisis
  3. En solo, invitez chaque participant à réfléchir sur ces 5 mots en complétant la carte mentale pendant 5 minutes
  4. Faites ensuite 5 groupes
  5. Donnez à chaque groupe une nouvelle feuille carte mentale mais cette fois avec un seul des mots choisis au centre (si possible en A3)
  6. Demandez au groupe de compléter la carte avec ce que lui évoque le mot. Si possible donnez un code couleur à chaque groupe pour pouvoir ensuite identifier les apports de chaque groupe.
  7. Au bout de 5 min, faites tourner la feuille dans le groupe suivant. Le travail reprend pour 5 minutes, le groupe enrichit les apports du groupe précédent
  8. Une fois que le groupe retrouve sa feuille de départ, stoppez le travail (25 min normalement)
  9. Proposez une mise en commun des représentations. (+/- 20 minutes)
  10. Prenez quelques minutes pour débriefer la méthode.

Durée : 50 min
Nombre de participants : de 10 à 20

Quelques ressources :
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