Le kasàlà

Le kasàlà est un cadeau que l’on peut s’offrir ou bien offrir à l’occasion d’un événement particulier, familial ou amical. Il peut aussi être pratiqué dans un environnement professionnel ou scolaire.

Dans tous les cas, sa composition doit respecter un certain nombre de règles traditionnelles.
  • Même lorsqu’il s’agit de s’autolouanger, il se déclame toujours en présence d’au moins une personne.
  • Il se récite debout : le regard est droit, la voix forte, l’articulation claire et le débit assez rapide. Pour créer du rythme, les phrases sont plutôt courtes et de longueurs inégales.
  • Il recourt à des figures de style comme la métaphore, l’allusion et l’ellipse, manie l’humour et puise son inspiration dans la nature – plantes, animaux et phénomènes naturels – pour le choix de ses symboles (par exemple : « Toi, Vincent, fort comme le chêne… »).
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Pour s’autolouanger

« Il permet à l’individu de s’affirmer et d’exister en tant que sujet, indique Jean Kabuta. Il se caractérise par la hardiesse de dire “Je/Je suis/Moi”, de se reconnaître en énonçant son propre nom et en se défi nissant devant les autres. Mais le “je” du kasàlà est inclusif, il déborde du cadre de l’individu. Il est une autre façon de dire le proverbe zoulou : “L’homme est homme à travers l’autre.” »

Il débute par l’énonciation de nos différents noms (prénoms, surnoms, noms) avec plusieurs formules au choix : « Je suis/Je m’appelle/Me voici/Moi… »

Il se poursuit par l’énumération de quelques qualités que l’on se reconnaît, morales (patience, persévérance, loyauté, objectivité, douceur…) mais également physiques (force, tonicité, agilité, souplesse…), ainsi que de talents que les autres nous attribuent.

Un exemple : « Je suis Vincent, ami loyal. Tel un roc dressé dans la tempête, je puise mon courage dans la confiance de mes proches. Tel celui du grizzli, mon pas est lourd et sûr. »

Pour louanger l’autre

Il nécessite une petite « enquête » préalable, destinée à collecter les différentes informations sur le futur louangé : date et lieu de naissance, noms et surnoms, généalogie, nom de ses amis, qualités physiques et morales, parcours, dons, forces et faiblesses, valeurs, ainsi que des anecdotes le concernant. La rédaction du poème peut commencer une fois que l’on dispose de tous ces éléments.

Celui-ci débute par l’énonciation des différents noms du louangé, avec plusieurs formules au choix : « Tu es/Toi/On te nomme/Nous rendons hommage à/Mon kasàlà célèbre… »

Il se poursuit avec l’énumération des qualités morales et physiques, la mention des forces et des faiblesses du louangé, ses valeurs et ses rêves. Il peut également s’enrichir d’anecdotes, tristes ou joyeuses, qui viennent donner de la chair et de l’émotion au poème.

Un exemple : « Moi, Vincent, ton frère, solide comme le roc, je me tiens devant toi. Toi, Marie, mère louve, amie attentive… »

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