Mais c'est que le monde a changé nom de dieu...

Il y a comme qui dirait
  • un parfum de complexité qui monte...
  • doublé d'une bonne dose d'incertitude...
  • arrosé d'un fameux soupçon de numérique...
  • rendant tout très interdépendant de tout...
  • qui plus est, de plus en plus horizontal...

Ce faisant, peut-être devrions-nous oser "regarder" les nouvelles méthodes d'animation qui émergent de ce nouveau monde (sans pour autant "taire" notre regard critique)

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Mais c'est qu'on aimerait être "parfait"...

Tragédie des 3C

Quand un système dépasse un certain seuil de complexité, il ne peut être à la fois complet et cohérent. Cela s’applique à n’importe quelle sorte de système complexe, y compris les collectifs humains…

Il n’est pas possible d’avoir à la fois de la complexité, de la cohérence et de la complétude. Les systèmes que nous mettons en place manqueront au moins un de ces trois objectifs. Si nous n’en sommes pas conscients, nous ne pourrons pas choisir celui auquel nous sommes prêt à renoncer. Nous pourrons même faillir sur deux d’entre eux ou sur la totalité.

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Mais c'est que la nature nous a montré le chemin

Que pourrions-nous tirer des 4,5 milliards d'années d'évolution ?
De manière générale, le biomimétisme nous montre que le vivant est interconnecté. Tous les éléments sont reliés entre eux au sein de l’écosystème. Ce mode de relation en réseau permet une diffusion rapide de l’information, sans détention ou appropriation. Le réseau est le mode qui maximise les interconnexions par opposition au modèle hiérarchique qui minimise le nombre de relation.

Pas de planification dans la nature

Il est assez étonnant de constater que la planification est un invention humaine qui n’est pas présente dans la nature. Celle-ci lui a préféré la capacité d’adaptation au changement.
Ce processus se fait de deux manières,
  • par essais erreurs (on tente tout à priori)
  • et par sélection naturelle. (on laisse l'environnement faire le choix à posteriori)
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • laisser une plus grande place à la diversité des pistes envisagées
  • aux tests le plus rapidement possible (objectif : se tromper le plus vite possible pour corriger le plus vite possible)
  • aux choix à posteriori par les parties concernées

L'interdépendance

Tous les éléments au sein du réseau sont en interdépendances. Les actions sur un élément du système ont des conséquences sur les autres éléments de celui-ci qui rebouclent au final en modifiant l’élément émetteur.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • privilégier les actions responsables et justes car on sait que cela influencera tout le système (et donc nous reviendra ;-) ) => on récolte ce que l'on sème
  • puisque nous et le système sommes très liés : privilégions les actions d’entraide et solidarité. => ce qui sert le système me sert aussi (par rétroaction)

La frugalité

La nature a appris à innover à périmètre constant ou dans un environnement "fini". Faire moins mais faire mieux.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • sortir d’une logique d’occupation des moyens pour passer à une logique de production de valeur, d'utilité.
  • tester la simplicité (la simplexité)

La biodiversité

La nature est riche de sa diversité. La nature a horreur du vide, chaque espace laissé est rapidement occupé par une forme de vie qui fait apparaître de nouvelles possibilités d’interactions.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • voir la diversité comme source d'enrichissement et de progression de nos projets
  • en cas de désaccord, voir ce qui a été oublié (via d'autres regards)

La soutenabilité

La nature est la championne du monde de la durabilité et de la soutenabilité. Depuis le temps, ont survécu les espèces économes en consommation d’énergie.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • travailler par itération (petits pas) et à finir chaque petits pas avant de s'arrêter : ne rien laisser d'inachevé (qui ne puisse être repris ensuite par soi ou quelqu'un d'autre)
  • calibrer les efforts pour qu'ils soient en phase avec les ressources disponibles
  • réutiliser nos productions ou les composter pour permettre leur réappropriation


Pour qu'un système soit résilient, durable, productif, la nature a testé et semble avoir trouvé le bon dosage. Autant s'en inspirer ;-) (ça a bien été étudié par Ulanowicz)

La recette idéale dans un projet collectif est :
  • 2/3 de pilotage (du cadre)
  • 1/3 de "laisser faire" (du bazar)

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Mais c'est que le choix des méthodes influence le public

Les mêmes méthodes (de gestion, d'animation de...) amènent les mêmes publics.
Si dans de nombreux comités citoyens, on ne voit que les mêmes personnes depuis des années, c'est "peut-être" parce qu'ils sont les seuls à s'accommoder de ce type de réunion...

  • Si on pilote "à l'ancienne" il est probable qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "qu'au numérique", il est probable qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "comme en entreprise", il est possible qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "sans méthode", il est possible qu'on attire que...