Qu’est-ce qu’un observateur ?

Un "observateur " est une personne qui est membre d’un groupe ou d’une liste de discussion mais qui n’y est pas active, même si parfois il en suit tous les débats. Les observateurs représentent souvent la majorité des membres d’un groupe.

Les parasites sont-ils toujours néfastes à l'écosystème ?

A titre individuel certainement, à titre collectif, la réponse doit être fortement nuancée.
D'une manière générale, la diminution des pressions parasitaires permet un meilleur succès reproducteur. Mais la réduction des parasites dans un écosystème l'affaiblit le plus souvent.

Les parasites ont un rôle important dans l'établissement d'un écosystème résiliant.
  • tout d'abord,, la plupart des espèces existantes sont le fruit, le résultat d'un parasitisme antérieur (la respiration cellulaire existe parce qu'une cellule a toléré le parasite "mitochondries" il y a plusieurs milliards d'année, idem pour les chloroplastes dans les cellules végétales). L'adn humain est lui même composé de morceaux d'adn viral.
  • ensuite, le parasitisme est un moteur d'évolution en obligeant le vivant parasité à se défendre, innover
  • ...

En guide de question, on dépense beaucoup d'énergie pour lutter contre l'érosion de la biodiversité mais, dans le même temps, on dépense énormément pour tenter d'éliminer les parasites. N'y a t-il pas là conflit d'intérêt ?
voir : https://fr.wikiversity.org/wiki/Parasites_dans_l%27%C3%A9cosyst%C3%A8me/Introduction
ou : https://www.liberation.fr/week-end/2005/06/11/les-parasites-jouent-un-role-moteur-dans-l-evolution-du-vivant_523275

A quoi servent les observateurs ?

Même si les personnes actives dans un groupe ont l’impression que " c’est toujours les mêmes qui font tout ", l'observateur dans un groupe pourra très bien être actif dans un autre… ou même devenir actif dans le groupe où il ne s’était jamais impliqué. Ils offrent ainsi un réservoir de personnes qui connaissent le groupe et ses débats et pourront éventuellement plus facilement s’impliquer à un moment donné. Il arrive ainsi qu’une personne jusque là inactive, intervienne avec familiarité et spontanéité comme s’il avait participé intensément à tous les échanges précédents.

Les observateurs constituent un public qui donne plus de consistance au groupe. Ils permettent aux actifs d’être vus et apportent un équilibre au groupe.

Les personnes non actives dans un groupe sont donc des intermédiaires entre les personnes les plus actives et l’extérieur du groupe. Elles facilitent ainsi le processus d’implication et permettent au groupe d’être vu et reconnu de l’intérieur avant d’être vu et reconnu de l’extérieur. Il semble même étrangement que le sentiment d’appartenance à un groupe dépend moins de sa propre participation que du sentiment que " quelque chose s’y passe ".

Le pourcentage de personnes actives reste assez stable

On observe que le pourcentage de personnes actives dans un groupe donné reste à peu près constant. Rien ne sert donc de supprimer les observateurs du groupe, la balance se rééquilibrerait avec certains des membres actifs qui deviendraient alors de nouveaux observateurs….

Le pourcentage de personnes actives semble être en moyenne d’environ 10% dans un groupe d’une taille suffisante. Ce chiffre peut changer en fonction de la facilité de s’impliquer dans le groupe. Un pourcentage de 20% représente un groupe très actif. Mais à l’inverse le nombre de personnes actives peut descendre à … 0.

La loi des 1-10-90 %
Dans les collectifs classiques, on observe souvent ce ratio :
  • 1% sont des pro-actifs,
  • 10% sont des actifs (qui répondent aux sollicitations) et
  • 90% sont des observateurs (futurs actifs ?)

Favoriser l’implication dans le groupe

Il n’est pas possible de savoir à l’avance avec certitude qui va s’impliquer. Telle personne que l’on espérait voir active se concentrera sur d’autres priorités et telle autre que l’on n’attendait pas se mettra dans le coup.

Mobiliser les personnes ne suffit pas. Les personnes mobilisées feront éventuellement ce qu’on leur demande afin de ne pas se faire licencier ou ne pas refuser une demande. Mais s’impliquer va plus loin. Plus que réagir à une demande, cela consiste à être pro-actif et à prendre des initiatives.

Pour maximiser le pourcentage d’actifs dans un groupe, il faut donc mettre un environnement favorable à l’implication.

Rendre visible les actifs ou dénoncer les observateurs ?

Chercher à rendre visible les personnes inactives ou inciter trop fortement les observateurs à sortir sur le pont comporte des pièges. Il faut faire la distinction entre le pourcentage des personnes mobilisées et celui des personnes impliquées. Dans un petit groupe ou bien dans un groupe où tout le monde à un rôle défini, il est plus facile de voir ceux qui ne participent pas. Il y a donc une forme de pression qui pousse à se mobiliser pour ne pas être vu comme un observateur. Mais il ne s’agit que de mobilisation, pas d’implication.

"Démasquer" les observateurs risque donc de pousser à la mobilisation mais pas à l’implication. Au contraire, rendre plus visible ceux qui sont actifs permet de favoriser les mécanismes d’estime au sein du groupe et à l’extérieur. Cette reconnaissance favorise l’implication.