Faire émerger les tâches

Lorsque le projet prend vie, il va falloir passer "en douceur" du rêve à la réalité.
Donc clairifer le pourquoi chacun de nous est présent ici et les prochains petits pas à franchir pour entrer en mouvement.

Clarifier le pourquoi

Cette étape est souvent "oubliée" dans le démarrage des projets mais semble pourtant essentiel.
Tout comme l'animateur peut se poser cette question "pourquoi suis là, quelles sont mes intentions, qu'est ce qui me motive ? Ces mêmes questions habitent le participant (peut-être inconsciemment). Sans passer par le même travail introspectif que l'animateur doit faire, inviter les participants à clarifier leurs intentions, motivations permet d'amener de la cohérence entre les personnes en présence et le projet à venir.

Le cercle de rêve

Ce jeu permet de faire émerger les raisons qui pousseraient les personnes à s'impliquer dans le projet.
Ceci permet de clarifier les intentions mais aussi parfois de collecter les premières actions possibles.

Marche à suivre

  • faire des équipes de 5 à 6 personnes maximum, au delà de 6 personnes il est préférable faire des sous groupes.
  • présenter en quelques mots le projet
  • poser cette question : "Si vous rejoignez ce projet, quels aspects devrait-il inclure pour que dans 6 mois, vous soyez capable de dire: Wow, ce projet a été génial, je suis vraiment content d’en avoir fait partie"
  • laisser à chacun le temps d'y réfléchir pendant quelques minutes
  • ensuite la parole passe de participant en participant en décrivant un cercle.
    • Chaque personne peut répondre à cette question en disant au plus une ou deux choses à chaque tour. Une des personnes prend en charge les notes (à projeter) et écrit l'essence de ce qui est dit. Si une personne trouve que la synthèse de ce qu’elle a dit n'est pas correcte, elle a la possibilité de la corriger.
    • l'animateur ne peut pas dire refuser ce que propose une personne. Le cercle de rêve, comme son nom l'indique, est sur le plan du rêve et sur ce plan, les idées peuvent être contradictoires sans que cela ne pose de problème.
    • Si vous ne comprenez pas l'idée proposée par une personne, vous pouvez demander une clarification mais sans nier ou renier ce qu'elle a dit. Si l'idée paraît trop conséquente en rapport au temps imparti et à la taille du groupe de projet, vous pouvez poser la question suivante : pouvons nous faire ceci sur un projet de 6 mois ?
    • Partagez au maximum une ou deux idées à chaque tour, sinon la motivation du groupe risquerait de diminuer. Une personne qui en dit trop à la fois prend le contrôle du processus et bloque les autres. Après avoir fait un tour de cercle il est possible que quelqu'un ait suscité une nouvelle idée qui donne envie de réagir au tour suivant.
    • Si vous n’avez rien à dire, passez votre tour. Vous pouvez continuer jusqu'à ce que tout le monde ait donné toutes ses idées, en général 4 tours devraient suffire.

Points d'attention

Si le cercle de rêve fonctionne bien, vous sentirez monter l'énergie du groupe et les participants vont se mettre à dire "notre projet" plutôt que "le projet".
Il se peut aussi que la conjugaison des idées passe du conditionnel au futur.
Lorsque ces symptômes apparaissent, c’est que vous êtes sur la bonne voie. De même lorsque quelqu'un dit exactement ce qu'un d’autre voulait dire...

Voici plusieurs choses qui peuvent contrarier le cercle de rêve:
  • vous n'êtes pas zen, vous n'écoutez pas correctement,
  • vous êtes trop dans le jugement, vous faites des compromis ou vous êtes trop rationnel

Petit secret de cuisine

A la fin du processus, lisez toutes les idées comme si elles étaient déjà réalisées.
A ce moment, le niveau d'énergie du groupe augmente considérablement.

Poser les premiers petits pas

Pour faire émerger les premières actions à mener, vous pouvez vous appuyer sur la méthode de l'opposé des contraintes en formulant la demande :
  • que faire pour être sûr que ce projet échoue ?
voir la méthode de l'opposé des contraires

Le brainstorming

L'idée générale de la méthode est la récolte d'idées nombreuses et originales.
Deux principes de base définissent le brainstorming : la suspension du jugement et la recherche la plus étendue possible.
Ces deux principes de base se traduisent par quatre règles :
  • se laisser aller (« freewheeling ») pour obtenir le plus grand nombre d'idées possibles
  • toute idée, aussi farfelue soit-elle, est la bienvenue
  • s'abstenir de toute critique des idées émises
  • rebondir (« hitchhike ») sur les idées exprimées : toute combinaison ou amélioration est la bienvenue.

Ainsi, les suggestions absurdes et fantaisistes sont admises durant la phase de production et de stimulation mutuelles. En effet, les participants ayant une certaine réserve peuvent alors être incités à s'exprimer, par la dynamique de la formule et les interventions de l'animateur.
C'est pour amener à cet accouchement en toute quiétude que l'absence de critique, la suggestion d'idées sans aucun fondement réaliste, et le rythme, sont des éléments vitaux pour la réussite du processus.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brainstorming

Déclinaison : Le brainstorming en file indienne

Un outil de brainstorming qui met en mouvement le corps et l'esprit !

Utilité

Ce petit outil d'animation permet à un groupe d'exprimer toutes ses idées ou représentations autour d'un sujet. Il est particulièrement adapté quand vous souhaitez effectuer un brainstorming avec un groupe sans passer par une séquence qui nécessite trop d'écoute.

Déroulement

  • Demandez au groupe de se positionner en deux files indiennes parallèles, face à un grand tableau blanc ou à deux feuilles de paperboard
  • Donnez un feutre à la première personne de chaque file et invitez-les à exprimer leurs idées sur le sujet posé en écrivant directement sur le tableau (ce peut être un concept "les Communs" ou une question "qu'est-ce qui freine et facilite la coopération ?"
  • Une fois que le premier de la file a fini, il donne son feutre au second, se replace derrière s'il le souhaite et ainsi de suite.

Avantages

  • Permet de prendre connaissance des représentations de tous sans nécessiter trop d'écoute
  • Permet à chacun de prendre connaissance des idées des autres au moment où il le souhaite
  • Permet des échanges informels / de se resservir un café tout en étant en file indienne
Source : Romain Lalande ( http://interpole.xyz )

Le brainwriting

Sorte de cadavre exquis où on surencherit sur l'idée d'avant

Résumé:
Demandez à chaque participant d'écrire chacune de ses idées sur une feuille A4 et de les passer à son voisin afin qu'il les enrichisse. Cette pratique permet à chaque participant de s'exprimer et de rebondir par écrit sur les idées émises par les autres participants.

Les étapes
Etape 1 (5')
Expliquer la problématique et s'assurer qu'elle est comprise par tout le monde.

Etape 2 (25' pour un groupe de 5 personnes)
Demander à chaque participant d'inscrire 3 idées sur 3 post-it et de les coller sur une feuille A4.

Donner 5 minutes aux participants pour y inscrire ses 3 idées.

Au bout de 5 minutes, faire tourner la feuille à son voisin qui peut s'inspirer / réagir aux suggestions déjà remplies.

Refaire l'opération jursqu'à ce que la feuille tourne auprès de chaque participant

Au bout de 25', un groupe de 5 personne aura généré en théorie 5x3x5 = 75 idées !
« Kaizen » vient du japonais et signifie « amélioration ». La démarche japonaise est basée sur de petites améliorations faites jour après jour. L’avantage de cette méthode, c’est qu’elle vous permet d’arriver en douceur à votre objectif, car elle demande de petits efforts constants qui ne sont en rien insurmontables.
« Même un voyage de mille kilomètres commence par un premier pas. » Lao-Tseu
Comment procéder ?
Inscrivez dans le bas d'une page votre objectif le plus clairement possible. Maintenant, notez en partant du haut chaque étape (petit pas) qui peuvent vous permettre d’atteindre cet objectif Certains parlent même de repérer les PPPPPP "Premiers Plus Petits Pas Précieux Possibles<" ;-)

Le PQQCOQP est un outil qui permet de questionner avec un groupe les composantes essentielles d'un projet.
Il est simple à mettre en œuvre car il suffit de répondre à sept questions :
  • Pourquoi ? Pour clarifier le but poursuivi à travers le projet, sa finalité.
  • Qui ? Pour préciser à qui s'adresse ce projet, qui va le mettre en œuvre et sur la base de quels besoins.
  • Quoi ? Pour délimiter la forme prise par le projet, l'objectif de production de l'action.
  • Comment ? Pour formaliser les moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la mise en œuvre du projet.
  • Où ? Pour donner le lieu ou le territoire où prendra corps le projet.
  • Quand ? Pour caler une date ou une durée de mise en œuvre.
  • Pourquoi ? Au regard de l'ensemble des autres questions, on boucle sur la question initiale afin de valider que le but était correctement exprimé au départ, ou bien vérifier que les réponses faites aux questions précédentes rentrent toujours dans l'objectif formulé au départ.