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Accélérateur de projet

L'accélérateur de projet est une méthode faisant intervenir des pairs pour résoudre un problème donné par un individu lors de la réalisation d'un projet. 1

Histoire

Cette méthode dérive de l'entrainement mental créé pendant la guerre 39-45 par Joffre Dumazedier et développé ensuite par le mouvement d'éducation populaire "peuple et culture". Elle est utilisée un peu différemment dans le cadre de l'analyse de pratique professionnelle. 1

Procédure

Pour assurer le succès d’une telle démarche, il est important de s'approprier la méthode et de suivre les règles qui en découlent.
Trois rôles devraient être assurés :
  • un exposant : la personne qui présente sa situation problème
  • un animateur - gardien de la méthode : présente rapidement la méthodo, rappelle les règles, assure le bon déroulement.
  • un secrétaire : celui qui prend les notes (fonction partagée sur Etherpad)

Méthode par étapes (45 min)

Étape 0 : Préparation (5 min.)

Au début de la rencontre, le groupe devrait choisir :
  • une personne qui présente sa situation-problème : il est conseillé qu'elle prépare sa question en amont à partir de sa réflexion sur ce qu’elle vit comme difficulté dans sa pratique professionnelle.
  • un animateur (gardien de la démarche)
  • une personne qui prendra les notes (ou fonction partagée sur pad)

Étape 1 : Exposé de la problématique ou de la situation (5 min) on fera en 2 ;-)

La personne qui a accepté de soumettre son problème expose le plus clairement possible la situation et son contexte. Elle exprime ensuite la façon dont elle définit le problème. Les autres membres de l’équipe écoutent.

Étape 2 : Clarification de la problématique (5 min) on fera en 3 ;-)

Les membres du groupe formulent les questions pour bien cerner la situation. Ils doivent, à cette étape, s’en tenir à des questions d’information factuelle (meilleure compréhension du contexte par ex). La personne qui a exposé sa situation apporte les précisions ensuite.

Étape 3 : Contrat - reformulation de la question (1 min)

La personne qui a exposé sa situation précise clairement ce qu’elle attend des autres membres du groupe. (je voudrais que le groupe m'aide à ....)

Étape 4 : Réactions, commentaires, suggestions (20 min)

Les autres membres du groupe interviennent : donnent leurs impressions, réactions, interprétations... Ils proposent une façon de voir autrement la situation. Ils peuvent faire des suggestions pratiques ou donner des conseils. La personne qui a exposé sa situation écoute et s'engage à ne pas intervenir. Elle a tout intérêt à noter par écrit ce qui lui paraît pertinent de retenir.

Étape 5 : Synthèse et plan d’action (5 min)

La personne qui a exposé sa situation prend quelques instants pour finaliser en mini plan d'action des remarques exprimées par les membres du groupe (une synthèse personnelle de ce qu’elle retient). Pendant ce temps , les autres participants notent les idées et remarques qui peuvent leur être utiles dans leurs projets (idées transversales etc)
Après ce temps d'écriture , la personne qui a exposé sa situation présente son plan d'action, indique la façon dont elle entend donner des suites. Les autres membres du groupe n’ont pas à discuter des choix de la personne ou de son plan d’action; ils se comportent plutôt comme des témoins du cheminement de cette personne; ils peuvent exprimer leur soutien et leur encouragement.

Étape 6 : Évaluation et intégration des apprentissages, vécu (5 min)

Pour fermer correctement la rencontre, il convient de faire un retour sur ce qui s’est passé. La personne qui a demandé de l’aide peut exprimer son vécu ; le groupe peut évaluer sa façon de procéder et, au besoin, y apporter des correctifs pour la prochaine rencontre. Il est conseillé de prendre quelques minutes pour noter individuellement ce que chacun retient de cette rencontre

Conditions de réussite

Pour assurer le succès d’une telle démarche, l'animateur rappelle les règles. Les participants apportent leur aide dans un esprit bienveillant et sans "juger". Cet exercice requiert de la part des utilisateur une attention aux autres. Ne pas faire d'intervention trop longue.1; 2

Avantages et limites

  • Très efficace quand la situation et la demande sont clairement posées, que le public est hétérogène.(1)
  • Avant l'étape 5 "le temps d'écoute", il peut être intéressant pour l’animateur de représenter aux participants le meilleur moyen d'aider le demandant : les objectifs sont de remettre de la complexité, de l'hétérogénéité, penser en terme de processus, de situation évolutive, sortir du binaire et accepter le ternaire « et ceci et cela », penser le contexte global, ne pas oublier la genèse de la situation, penser aux tabous ou aux non-dits, repérer les contradictions. Pour enrichir le problème et élargir sa vision.1

Sources

  • (1) Cours adapté de : Payette, A. et Champagne, C. Le groupe de codéveloppement professionnel, Sainte-Foy, Les Presses de l’Université du Québec,1997. Publié depuis Moustic sous licence Creative Commons BY-SA
  • (2) Bonnes pratiques pour bien animer un accélérateur de projet groupe DLA37 distribué sous licence Creative Commons BY-SA
  • (3) mousTIC, distribué sous licence Creative Commons BY-SA

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Mon rapport au temps

Ca me fait quoi d'être ici, de m'être dépéché.e pour arriver à l'heure, d'avoir abandonné.e mes occupations et d'entendre que rien n'est prévu ?
Quels sentiments montent en moi ?
  • vis-à-vis du formateur ?
  • vis-à-vis de ma gestion du temps ?
  • vis-à-vis des "dossiers à traiter" ?

Et si au moins on m'avait prévenu.e.. j'aurais pu choisir !

Seriez-vous d'accord de griller (de perdre) ce temps pour rien ?
Serait-ce le perdre d'ailleurs ?
Vous le percevez comment ce temps ? long, court ?

Comment ça résonne en vous ?

On dit
  • « prendre son temps c’est important » ou Ne va pas trop vite, tu vas bâcler...
  • « prendre son temps, c’est le perdre » ou fais vite tes devoirs d’abord !

Le système actuel récompense presque toujours celui qui va le plus vite !
Jamais celui qui prend le temps... ;-(

Le temps est la matérialisation du changement, d’une transformation...

Le temps est aussi le chef des hommes, c’est lui qui commande !
Quand on veut arrêter le temps, être chef à la place du chef… en général ça finit mal…

Le temps est aussi relatif...
Ce que l’on vit, ce n’est pas le temps, c’est la manière dont on remplit le temps qui passe.
Et qui remplit ce temps ? bien souvent ce sont les autres !

Le temps libre est une expression marrante dans le fond car du coup ça voudrait dire qu’il y a du temps « pas libre » !
Le temps pas libre, c’est le temps remplit par les autres
Le temps libre, c’est du temps encore vide, qu’on peut remplir soi-même avec ce que l’on veut !

Le vrai temps en fait, c’est le temps libre ?
Quand on s’ennuie, ça montre toute la place qu’il y a dans le temps… Dans ce vide, les pensées surgissent, les rêves sont possibles.

Que va devenir celui qui perd son temps ?
Pour beaucoup, perdre son temps c’est ne pas « profiter » de la vie.
Mais que va devenir celui qui ne prend pas son temps… du temps pour ne rien faire et donc rêver à sa vie, son futur !

Le plus souvent, le temps est considéré comme du "temps mort » et le temps mort fait peur alors on le remplit vite !
Pourquoi il fait peur ?
Parce que quand le temps est très rempli, on ne le voit pas passer et du coup on ne se voit pas vieillir, avancer vers sa mort. Nous avons peur de notre finitude.

Le deuxième chef des hommes, c’est l’argent !
L’argent et le temps se ressemblent, d’ailleurs on dit le temps c’est de l’argent !
Les hommes mesurent le temps en argent…voilà pourquoi ils n’aiment pas perdre leur temps !

Il faut prendre soin de son temps !
On peut faire demi-tour avec beaucoup de choses mais pas avec le temps !
Il faut donc en prendre soin.
Il faut veiller à ne pas se construire un passé « avec remords » parce qu’on aurait oublié de prendre le temps de bien faire les choses
car le passé, on le traîne toute sa vie… sans possibilité de le changer !

Sources : Morceaux choisis dans l'excellent "Prendre son temps, perdre son temps" dans la série Les goûters philo

Se concentrer sur le positif

"Nous trouvons ce que nous cherchons..."
En s'efforçant de voir (aussi) le positif (sans tomber dans la béatitude) plutôt que (sans cesse) le négatif, on donne de l'importance à ce qui donne envie de continuer, de progresser.
Cela crée une ambiance, donne de l'élan et peut nourrir l'entourage

Quelques pistes

  • le carnet de gratitude
    • on y note à interval régulier (chaque soir) ce qui nous a fait du bien et là où nous avons fait du bien. Inutile de chercher compliqué, un échange de sourire ou un merci mérite d'être noté !
  • le tour de positivité
    • Au début ou à la fin d'une réunion, nous pouvons faire un tour où chaque personne (qui le souhaite) dit quelque chose de positif
    • ça peut être en lien avec la réunion qui se termine ou une chose plus personnelle (ou pro) vécue récemment ou ...
    • une façon de développer notre capacité à voir et à partager ce qui est porteur

=> Tour de positivité et contagion :
Les effets de ces pratiques sont de mieux en mieux détaillées scientifiquement : voir les ouvrages de psychologie positive ou cherchez Christophe André

La méthode de l'opposé des contraires


Quand on souhaite faire réfléchir un collectif sur un sujet sérieux, il est souvent plus facile d'aborder le problème dans le sens contraire !
Par exemple, pour définir un cadre de travail (ce qui nous permettra de travailler ensemble sans difficulté) il est souvent plus facile d'inviter les personnes à travailler sur "tout ce qui nous permettra d'échouer à travailler ensemble".

C'est souvent plus efficace car :
  • c'est marrant et donc ça permet aux gens de se lâcher => de soulever plus de points que si on avait été "sérieux"
  • c'est facile car l'humain a tendance à mieux identifier (surestimer) les risques (c'est un biais cognitif que l'on détourne à notre avantage ;-)
    • « Nous sommes câblés pour la peur (qui découle de l'identification d'un risque) dès notre naissance et c’est la vie qui va peu à peu nous apprendre à nous montrer sélectifs envers nos peurs : ce qu’on va nous apprendre, ce que nous allons observer autour de nous, ce qu’on va soi-même expérimenter… Notre cerveau, ce merveilleux ordinateur personnel, est donc équipé de série, par l’évolution, avec un logiciel nous préparant à ressentir le plus grand nombre de peurs possible.. » Voir Pshychologie de la peur / Ch André


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Comment procéder ?

  1. En fonction du sujet à traiter, retournez-le pour le formuler par son contraire.
    • "Comment faire pour travailler efficacement ensemble ?" => "Que faire pour réussir à ne pas pouvoir travailler ensemble ?"
  2. Invitez les participants à identifier tout ce qui permettrait d'arriver à ce résultat.
  3. Il est souvent plus facile de laisser les personnes réfléchir d'abord en solitaire.
  4. Faites ensuite un travail collectif pour récolter les réponses, triez-les par affinité.
  5. Une fois la réponse globale obtenue, prenez l'opposé de celle-ci pour construire votre réponse finale.
  6. Validez avec le groupe cette nouvelle réponse.
  7. Prenez quelques minutes pour débriefer la méthode.

Durée : 30/40 min
Nombre de participants : de 10 à 30
Voir aussi : Une version détournée en jeu de cartes (CC BY SA NC)

CONSIGNES

SOLO 5 GROSSES MIN : Notez tout ce qui permettrait à coup sûr que nos rencontres se passent mal.
EN GROUPE 20 MIN : on énonce ces différents points, on les affine, on en prend note
SOLO 5 MIN : on réfléchit comment transformer ces points en inversant leur sens, leur signification
  • "Pour que ce moment à passer ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de..."
  • "Pour me sentir bien dans ce collectif pour ce temps donné j'ai besoin de..."
EN GROUPE 10 MIN : on réécrit les points pour définir notre cadre de confiance
EN GROUPE 10 MIN : on valide collectivement ce cadre pour vérifier que celui-ci ne percute pas les limites de quelqu'un
EN GROUPE 2 MIN : on clarifie la fréquence de (re) validation de ce cadre
EN GROUPE 5 MIN : on débrief

Mais pourquoi piloter un projet collectif ?

La question ne se pose pas quand on est dans un contexte professionnelle avec des engagements en terme de résultats et de délais. Mais quand on est dans un contexte plutôt bénévole avec des délais moins clairs et des objectifs plus fluctuants... La question se pose.

L'animateur, un pilote de l'attention

Quelque soit le contexte dans lequel s’inscrit un projet, un pilotage est nécessaire et adapté.

nécessaire

Car sans "règles de gestion", tous les projets sont en difficultés.
Rien de plus frustrant pour les participants à un projet collectif de voir celui-ci piétiner, voir avorter.
Le temps investi étant "coûteux" pour les bénévoles (bien plus que pour les "contraints"), la frustration d'un projet sans pilote où l'on s'épuise faute de règles est grande.
Les collectifs qui "produisent" (pour eux ou pour le monde) sont les collectifs qui perdurent (ou qui créent le plus de satisfaction de leurs membres).

Et pour produire, il faut se mettre d'accord, s'organiser, planifier... ce qui est d'autant plus facile quand on dispose d'un outil-méthode de pilotage.

mais adapté

On ne pilote pas un projet professionnel composé de 10 collègues comme on pilote un projet de 30 personnes bénévoles et encore moins un projet avec plus de 100 participants.

Bien que des recherches doivent encore être menées pour faire émerger de nouvelles méthodes de gestion plus adaptées aux collectifs d'aujourd'hui (avec beaucoup de participants "distants" et des objectifs parfois flous ou "sans délai"), il existe suffisamment de méthodes pour choisir la plus adaptée à son contexte.

Il faut donc accepter de sortir des méthodes traditionnelles (ou pire des "non méthodes"

Connaissez-vous les "planneurs"

Animé par un idéal d’amélioration des résultats de l’entreprise, le management contemporain ne cesse de générer de nouvelles pathologies chez les salariés, avec un nouveau profil d'acteurs : les planneurs.
Les « planneurs » sont mandatés pour améliorer la performance des entreprises et des services publics au moyen de plans abstraits, élaborés bien loin de ceux et de ce qu’ils encadrent. Spécialisés en méthodes, ressources humaines, contrôle de gestion, stratégie, systèmes d’information, marketing, finances, conduite du changement, ils diffusent et adaptent des dispositifs standardisés qui ordonnent aux autres travailleurs ce qu’ils doivent faire, comment et pourquoi.
Management par objectifs, benchmarking, évaluation, lean management, systèmes informatiques, etc. cadrent ainsi l’activité quotidienne des travailleurs. Ces dispositifs instaurent un management désincarné que les salariés opérationnels jugent maladroit, voire « inhumain ». D’après leur expérience, il nuit autant à leur santé qu’à la qualité des produits et à la performance économique.
Aller plus loin sur le management désincarné ? :

Attention donc : le pilotage (management) est utile MAIS PAS si c'est pour autre chose que faire avancer le projet ET ses porteurs
Nos projets ne sont pas des machines à broyer de l'humain (d'autant plus que la plupart seront là en tant que bénévoles).
Utiliser les nouvelles méthodes de gestion de projet sans cette vigilance n'est sans doute pas une trés bonne idée et sera plus que contre productif.

  • Compter tout, mesurer tout (le temps, la présence, les connexions...)
  • Fixer des objectifs irréalistes
  • Mettre les gens en posture de concurrence
  • Donner des titres (plutôt que des rôles)
  • Ne pas faire confiance
  • Mettre en avant les comportements négatifs pour "faire réagir"
  • ...



La courbe du deuil (ou du changement) à l'usage des "dégraisseurs"

  • L’état de choc : c’est le moment précis auquel survient la perte. Ce moment se caractérise une forme d’atonie émotionnelle qui précède la prise de conscience de sa réalité.
  • Le déni : c’est le refus de reconnaître et d’affronter la réalité de la perte.
  • La colère : c’est la phase qui suit le déni. Elle se caractérise par une réponse émotionnelle forte qui doit être exprimée ! Elle peut s’accompagner également d’un fort sentiment de culpabilité.
  • La dépression : C’est le moment (plus ou moins long) ou l’on se rend compte que malgré nos tentatives de marchandage la réalité s’impose à nous.
  • L’acceptation : C’est le dernier mouvement du processus. Il est précédé de quelques essais qui permettent pas à pas d’amorcer le renouveau sans craindre la rechute. La réalité est comprise, éprouvée ET acceptée et permet d’évoluer vers autre chose.
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Cette courbe, d'abord formalisée pour aider les personnes en deuil, a été récupérée par le monde du management pour "faciliter" le dégraissage des équipes.
Chaque phase pouvant être "mise à profit" pour faire craquer la personne et la faire "sortir" de l'entreprise (par elle-même) au plus vite.

Quelques articles sur son usage chez France Telecom (avec les suicides qui vont avec ;-(

Mais c'est que le monde a changé nom de dieu...

Il y a comme qui dirait
  • un parfum de complexité qui monte...
  • doublé d'une bonne dose d'incertitude...
  • arrosé d'un fameux soupçon de numérique...
  • rendant tout très interdépendant de tout...
  • qui plus est, de plus en plus horizontal...

Ce faisant, peut-être devrions-nous oser "regarder" les nouvelles méthodes d'animation qui émergent de ce nouveau monde (sans pour autant "taire" notre regard critique)

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Mais c'est qu'on aimerait être "parfait"...

Tragédie des 3C

Quand un système dépasse un certain seuil de complexité, il ne peut être à la fois complet et cohérent. Cela s’applique à n’importe quelle sorte de système complexe, y compris les collectifs humains…

Il n’est pas possible d’avoir à la fois de la complexité, de la cohérence et de la complétude. Les systèmes que nous mettons en place manqueront au moins un de ces trois objectifs. Si nous n’en sommes pas conscients, nous ne pourrons pas choisir celui auquel nous sommes prêt à renoncer. Nous pourrons même faillir sur deux d’entre eux ou sur la totalité.

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Mais c'est que la nature nous a montré le chemin

Que pourrions-nous tirer des 4,5 milliards d'années d'évolution ?
De manière générale, le biomimétisme nous montre que le vivant est interconnecté. Tous les éléments sont reliés entre eux au sein de l’écosystème. Ce mode de relation en réseau permet une diffusion rapide de l’information, sans détention ou appropriation. Le réseau est le mode qui maximise les interconnexions par opposition au modèle hiérarchique qui minimise le nombre de relation.

Pas de planification dans la nature

Il est assez étonnant de constater que la planification est un invention humaine qui n’est pas présente dans la nature. Celle-ci lui a préféré la capacité d’adaptation au changement.
Ce processus se fait de deux manières,
  • par essais erreurs (on tente tout à priori)
  • et par sélection naturelle. (on laisse l'environnement faire le choix à posteriori)
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • laisser une plus grande place à la diversité des pistes envisagées
  • aux tests le plus rapidement possible (objectif : se tromper le plus vite possible pour corriger le plus vite possible)
  • aux choix à posteriori par les parties concernées

L'interdépendance

Tous les éléments au sein du réseau sont en interdépendances. Les actions sur un élément du système ont des conséquences sur les autres éléments de celui-ci qui rebouclent au final en modifiant l’élément émetteur.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • privilégier les actions responsables et justes car on sait que cela influencera tout le système (et donc nous reviendra ;-) ) => on récolte ce que l'on sème
  • puisque nous et le système sommes très liés : privilégions les actions d’entraide et solidarité. => ce qui sert le système me sert aussi (par rétroaction)

La frugalité

La nature a appris à innover à périmètre constant ou dans un environnement "fini". Faire moins mais faire mieux.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • sortir d’une logique d’occupation des moyens pour passer à une logique de production de valeur, d'utilité.
  • tester la simplicité (la simplexité)

La biodiversité

La nature est riche de sa diversité. La nature a horreur du vide, chaque espace laissé est rapidement occupé par une forme de vie qui fait apparaître de nouvelles possibilités d’interactions.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • voir la diversité comme source d'enrichissement et de progression de nos projets
  • en cas de désaccord, voir ce qui a été oublié (via d'autres regards)

La soutenabilité

La nature est la championne du monde de la durabilité et de la soutenabilité. Depuis le temps, ont survécu les espèces économes en consommation d’énergie.
Dans nos projets cela pourrait consister à
  • travailler par itération (petits pas) et à finir chaque petits pas avant de s'arrêter : ne rien laisser d'inachevé (qui ne puisse être repris ensuite par soi ou quelqu'un d'autre)
  • calibrer les efforts pour qu'ils soient en phase avec les ressources disponibles
  • réutiliser nos productions ou les composter pour permettre leur réappropriation


Pour qu'un système soit résilient, durable, productif, la nature a testé et semble avoir trouvé le bon dosage. Autant s'en inspirer ;-) (ça a bien été étudié par Ulanowicz)

La recette idéale dans un projet collectif est :
  • 2/3 de pilotage (du cadre)
  • 1/3 de "laisser faire" (du bazar)

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Mais c'est que le choix des méthodes influence le public

Les mêmes méthodes (de gestion, d'animation de...) amènent les mêmes publics.
Si dans de nombreux comités citoyens, on ne voit que les mêmes personnes depuis des années, c'est "peut-être" parce qu'ils sont les seuls à s'accommoder de ce type de réunion...

  • Si on pilote "à l'ancienne" il est probable qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "qu'au numérique", il est probable qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "comme en entreprise", il est possible qu'on n'attire que...
  • Si on pilote "sans méthode", il est possible qu'on attire que...

Passer de l'intention à l'attention

  • Gérer un projet "en intention" : le coordonnateur prévoit dès le début les objectifs, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... < c'est la méthodologie de projet traditionnelle >
  • Gérer un projet "en attention" : l'animateur crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...), être ensuite à l'affût et réactif (proposer des supports pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif...). < méthodologie de projet coopératif >
L'animateur doit donc s'astreindre à se taire, à mettre ses idées de côté et plutôt privilégier une attitude d'écoute et d'observation.

Faire le pari de la confiance

Le manque de confiance est problématique : des responsabilités ne sont pas confiées aux participants (ce qui les empêche de grandir, de s’épanouir dans leur travail) et des mécanismes de contrôle ou de surveillance sont mis en place. Les participants les perçoivent, à juste titre, comme un signe de méfiance. Tout cela a pour conséquence de déresponsabiliser. Et quand on traite les gens comme des enfants, ils finissent par se comporter comme tels, ce qui vient confirmer la pensée que, décidément, on ne peut pas leur faire confiance. Bref, le cercle vicieux parfait ou plutôt, une prophétie auto-réalisatrice.

La confiance se raréfie aussi dans la société

Une étude de 2007 réalisée pour un forum de l'ONU révèle un phénomène de grande ampleur : depuis une quarantaine d'années, pratiquement tous les pays qualifiés de développés ou industrialisés connaissent une baisse de la confiance des citoyens à l'égard de l'Etat. Aux USA, le dernier sondage réalisé par Gallup montre une baisse supérieure à 10 % de la population faisant confiance aux institutions par rapport aux années 1970 (époque des premiers sondages sur ce thème) pour 12 des 17 institutions testées (notamment la présidence, les banques, l'école, la presse et les églises). Quant aux cinq autres, la confiance envers elles n'a augmenté fortement que pour une seule - l'armée - et seulement légèrement pour les quatre autres.
Cette perte de confiance crée un cercle vicieux : moins il y a de "confiance" plus les règles et règlements se développent. Ce qui provoque chez les gens un sentiment de contrôle et suspicion généralisé, une distanciation par rapport à la confiance et à la responsabilité qui est accordée à chacun. Le système s'emballe est fini par devenir "incohérent" (certaines règles venant en contredire d'autres).
Allez plus loin : https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/la-confiance-15-les-indices-sont-en-berne

Comment retenter le pari de la confiance ?

  • Quel est le prix que je paie en n’agissant pas avec confiance (trop de travail car je ne délègue pas, déresponsabilisation des équipes, pertes de temps et de productivité, etc.) ?
  • Si j’avais confiance, qu’est-ce que je ferais de différent et que je me refuse à faire aujourd’hui ? Quels seraient les avantages si j’allais dans cette direction ? (moins de contrôles, plus de délégation, montée en compétence des équipes, motivation et reconnaissance, etc.)
  • Qu’est-ce que je peux faire, tout de suite, comme action de confiance, même si à l’intérieur de moi je n’ai pas confiance ? Quel serait le prix à payer si cela se passe comme je le crains ? Est-ce que je suis prêt(e) à payer ce prix ?
  • Une fois que le pari de la confiance a été fait, qu’est-ce que la réalité me dit ? (là où ma tête me disait de me méfier et que ça allait mal se passer)
  • Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, est-ce que j’arrête ou est-ce que je continue à faire le pari de la confiance : pari que les autres peuvent progresser si on leur laisse suffisamment de temps, si on leur confie des responsabilités adaptées à leurs capacités et si on leur montre qu’on a confiance dans le fait qu’ils puissent y arriver.

Jouer l'exemplarité

L'exemplarité : outil de confiance

On parle beaucoup d’exemplarité comme un atout maître du bon animateur, gage de crédibilité, de confiance, de leadership et de légitimité.
Ainsi, s’il souhaite cultiver le droit à l’erreur, un animateur doit commencer par admettre ses propres erreurs, en tirer des apprentissages et accepter ses faiblesses.
S’il souhaite instaurer un meilleur équilibre vie pro-vie perso, il doit lui-même cesser les envois de mails à 23h ou en plein dimanche. Imposer des règles que l’on ne suit pas soi-même mène à contrario directement à la défiance, au ressentiment, au désengagement.

Mais pourquoi s’arrêter à l'animateur ?

L’exemplarité est une vertu que nous pourrions certainement tous nous appliquer à nous-même, quel que soit notre niveau d'implication dans le collectif.
Nous avons tous certaines attentes vis-à-vis de l'animateur et nos collègues, nous nous plaignons tous, plus ou moins fréquemment, qu’ils ne soient pas assez si, ou trop cela et avons tendance à justifier nos propres manquements par ceux des autres (« si j’arrive toujours en retard c’est parce que je sais que tout le monde fait pareil »).

Pourtant, si chacun se montrait exemplaire, les environnements de "travail" s’en porteraient certainement bien mieux, gagnant en tolérance, en confiance et en authenticité.

Qu’est-ce qu’on entend par être exemplaire ?

C’est avant tout s’appliquer à soi-même les exigences qu’on a envers les autres.
Se comporter soi, comme on aimerait que les autres se comportent et se montrer à la hauteur des attentes que l’on a envers eux.

A ne pas confondre avec la perfection.

Etre exemplaire, ce n’est pas être irréprochable, sans faux pas ni défaillances. L’intention compte plus encore que le comportement en lui-même : tendre vers ce qu’on a envie de voir chez les autres. Et lorsqu’on n’y parvient pas, le reconnaître avec humilité. C’est aussi comme cela qu’on apprend l’indulgence envers les autres.

Il s’agit d’incarner ses principes et ses valeurs… mais pas de se positionner en donneur de leçon ou de les imposer. Il ne s’agit pas de dire «puisque je me comporte de telle façon, tu as le devoir toi aussi de te comporter comme tel », mais de rester droit dans ses bottes, sans attendre que les autres fassent pour faire, sans rien exiger en retour. Espérer, simplement, influencer et donner ainsi envie à son entourage de faire de même. Semer ce que l’on aimerait récolter.

L’exemplarité, finalement, rappelle la nécessité que chacun s’implique et y mette du sien pour nourrir des relations saines et positives et cultiver une bonne ambiance dans nos collectifs.

Quelques conseils pour cultiver l’exemplarité :

  • Clarifier les attentes qu’on a envers les autres et les traduire en attentes envers soi-même. Pour cela, définir ses valeurs peut être un bon point de départ ;
  • Réfléchir à ce que cela signifie au quotidien, comment cela se traduit dans la posture, les comportements à avoir ?
  • Prendre mentalement note des difficultés que l’on rencontre à rester cohérent, et s’en souvenir la prochaine fois qu’on pestera sur un.e personne qui aura un comportement que l’on juge défaillant.

Reconvoquer devient la norme...

Le rituel de la reconvocation

C'est quasiment une "obligation", une habitude qui doit vous habiter !
Dès qu'un outil, une méthode est mise en place au sein du collectif, la procédure qui permettra sa reconvocation doit aussi être mise en place.
  • Fixez-vous un délai (à fixer - de quelques semaines à quelques mois) pour tester la méthode, l'outil.
  • Mettez en place un délesteur (un espace de co-écriture, un carnet partagé) qui vous permettra de noter au fur et à mesure les idées pour améliorer l'outil, la méthode.
  • Fixez-vous un rappel pour rediscuter de cette méthode, cet outil avec le collectif le moment venu.
    • rempli-t-elle ses objectifs ?
    • est-elle encore nécessaire ?
    • faut-il la réviser, l'adapter, l'abandonner, l'étoffer ?
    • faut-il en changer ?

L'enjeux est ici de séparer l'analyse, remise en cause d'un outil / d'une méthode de son usage sur la durée mais aussi et surtout de savoir quand et comment on pourra faire évoluer nos outils et méthodes.

Ne pas se coincer

La loi et l'esprit de la loi

Dans toute méthode ou outil, il y a "le manuel d'utilisation" : la loi.
Cette loi permet de savoir comment l'utiliser, comment en tirer le meilleur parti, comment l'appliquer à la lettre...
C'est pratique. Ça permet souvent de découvrir toutes les ficelles, les astuces.
Ça fait aussi peur (souvent) des fois...
Ça peut aussi provoquer le sentiment de ne pas pouvoir faire "tout comme l'indique le manuel", peut vous faire abandonner la méthode, l'outil avant même de l'avoir testé.

Le manuel, c'est LA LOI < > Vous, c'est l'ESPRIT DE LA LOI qui doit vous habiter.
Prenez dans la méthode ou l'outil ce qui vous convient, ce qui fonctionnerait pour votre contexte, votre énergie, votre envie.
Combinez, adaptez, rendez le tout vivant et évolutif. Gardez l'esprit mais adaptez la loi

Se rappeler le sens de tout ça

Dans un collectif, ne serait-ce pas d'ABORD "prendre du plaisir à être et faire ensemble" ?

Peut-on coopérer sans "chef" (en solitaire) ?

On se retrouve parfois "mal à l'aise" dans les nouvelles injonctions du tout coopératif. (Tout, tous ensemble)
Bien qu'il soit évident que le coopératif soit une voie à développer pour une société plus "juste",il n'en est pas moins vrai que le tout coopératif à chaque instant et pour tous les projets est :
  • épuisant (la validation au consensus est souvent longue et pesante)
  • contreproductif (le travail en groupe est parfois beaucoup plus long et ne génère pas toujours du "meilleur")
  • peu respectueux du mode travail "préférientiel" de chacun
Un système basé sur les personnes ne permet jamais de collaboration à grande échelle sans un système de représentation, comme on en voit dans les organisations comme les nations unies. Si nous voulons quitter le système de représentation tout en permettant à toutes les voix d’être entendues, nous devons trouver de nouvelles méthodes de collaboration. Il faut pouvoir sortir du

Système hiérarchique (contrôle du groupe par un individu )
image systemehierarchique300x116.png (18.4kB)
Hiérarchie de consensus (contrôle des individus par le groupe)
image hierarchieduconsensus300x62.png (9.9kB)
Mais est-il possible de travailler dans son coin tout en participant à du coopératif, tout en alimentant le collectif ?

La stigmergie


La stigmergie est un mécanisme de coordination indirecte entre agents ou actions. Le principe est qu’une trace laissée par une action dans l’environnement stimule l’accomplissement de l’action suivante, que ce soit par le même agent ou un agent différent.
En résumé, une action laisse une trace qui elle même induit une action, elle même pouvant laisser une trace…
De cette façon, les actions suivantes tendent à bâtir sur l’existant et se renforcer, ce qui conduit à l’émergence spontanée d’une activité d’apparence cohérente et systématique. La stigmergie est une forme d’auto-organisation. Elle produit des structures complexes sans avoir besoin de plan, de contrôle ou même de communication directe entre les agents.

image termitiereexemplestigmergie.jpg (0.2MB)
Pour fonctionner, la stigmergie s'appuie sur un certain nombres de principes.

En mode stigmergique, tous les "travailleurs" ont une autonomie complète pour créer comme ils le souhaitent; le pouvoir du groupe d’utilisateurs réside dans sa capacité à accepter ou rejeter le travail. Comme il n’y a pas de personne désignée pour accomplir une tâche, les usagers sont libres de créer une alternative s’ils n’aiment pas ce qui est proposé. La stigmergie n’est donc ni compétitive ni collaborative dans le sens communément admis du terme. Avec la stigmergie, une idée initiale est donnée librement, et le projet est conduit par l’idée, pas par une personnalité ou un groupe de personnalités.
Aucun individu n’a besoin de permission (modèle compétitif) ou de consensus (modèle coopératif) pour proposer une idée ou initier un projet."
  • 1er principe : les actions doivent laisser des traces perceptibles.
  • 2ème principe : large ouverture à priori
  • 3ème principe : usage de licences libres
  • 4ème principe : mécanisme de contrôle a posteriori
  • 5ème principe : grand nombre et grande diversité des agents
  • 6ème principe : auto-allocation des tâches
  • 7ème principe : croissance organique et division en nœuds
  • 8ème principe : gérer les tâches critiques
  • 9ème principe : accepter les branches de projets développés en parallèle
  • 10ème principe : des règles d’interaction simples
  • 11ème principe : intention commune autour d’un objectif prépondérant

Pour peu qu'on respecte certains principes de la stigmergie, il devient possible d'allier travail "solitaire" et projet collectif.

Ainsi, en laissant des traces visibles de ses actions et en plaçant celles-ci sous des licences ouvertes, on participe à l'élaboration d'un commun au profit de qui veut (le reprendre, l'enrichir, le modifier, aider à le faire grandir...).
il est donc possible de travailler collectivement seul dans son coin ;-)

PS : il est évident que les rédacteurs de wikipedia (Openstreetmap) sont des stigmergiens, rédacteurs solitaires mais ayant créés la plus grande encyclopédie (carte) mondiale !

Plus d'infos : http://www.lilianricaud.com/travail-en-reseau/principes-cles-pour-mettre-en-oeuvre-une-cooperation-stigmergique/


En d'autres mots

  • Quels sont les prérequis ?
    • définir un périmètre et un objectif partagé
    • responsabilisation de chacun des acteurs (liberté d’expression)
      • être très motivé et si possible être formé
      • annoncer son intention
      • confiance acceptation totale de l’apport de l’autre (licence libre ou équivalent)
  • A quel besoin çà répond ?
    • permet la créativité et l’innovation, de prendre des décisions, de mettre en oeuvre et d’évaluer les objectifs du groupe…
    • être agile et rapide : plus d’action et moins de blabla (pas de chef ni de dictature du groupe)
    • créer de la motivation et vaincre les peurs (en prototypant)
    • Comment l’utiliser ?
      • peut-être plus facile avec un nouveau projet que dans un groupe existant
      • Indiquer les choses interdites plutôt que les règles du jeu : tout est acceptable sauf ce qui met en péril les personnes ou le groupe
  • Quelle plus value ?
    • Plus vite
    • Plus créatif : on ne sait pas comment çà va aboutir
  • Les difficultés
    • on peut avoir peur de ne pas savoir où on va…
    • comment atteindre un objectif précis ?
    • Accepter de ne peut pas obliger les gens à participer
- Y a-t-il des exemples concrets chez les humains ?
  • wikipedia
  • openstreetmap
  • github
  • vavle (producteur de jeu)

Stigmergie et pilotage de projets collectifs

Ok mais ça donnerait quoi le pilotage d'un collectif en y plaçant de la stigmergie ?

Sans doute :
  • de la place pour beaucoup d'idées d'actions différentes
    • à faire émerger au début mais aussi chemin faisant
    • à rendre très clairement visible aux yeux de tous
    • avec un minimum de documentation pour les comprendre correctement
    • avec un vrai lâcher prise par celui-celle qui les ont émises pour qu'elles puissent être reprises et adaptées par ceux qui sont présent.e.s (les forces vives) => licence libre ?
  • pas de choix à priori sur celles qu'on veut mener
  • l'avancement de certaines actions
    • sur base des forces vives en présence (en adaptation permanente)
    • sur base des envies des forces vives en présence (au libre choix de chacun)
    • => pas de y a qu'à faut qu'on... puisque seules les idées prises en charge avancent
  • le maintien de la documentation sur chaque action (son état d'avancement)
  • ...

Ceci rappelle donc qu'un collectif NE peut PAS être piloté QUE en mode stigmergique car certaines actions sont des tâches critiques qui, si elles ne sont pas réalisées en temps et heure, mettent tout le collectif en péril !

Outils numériques de gestion

Ils sont nombreux et parfois très liés à un contexte de travail.
En voici une liste non exhaustive.

Sous forme de tableau (type kanban)

  • Trello (BEST CHOICE ;-) mais payant et pas libre
  • Framaboard (super aussi mais va fermer ;-(
  • Meistertask payant mais costaud
  • wekan est un outil libre mais à installer sur son serveur

Sous forme de liste de tâches

Sous forme de liste de notes intelligentes


Des outils pour compter le temps passé à...(plutôt pour vous)


Pour une liste un peu plus (trop) complète : https://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_de_gestion_de_projets

Transformer son rêve en projet collectif

De l'intuition que c'est une bonne idée qui vient de germer (cette nuit ou autour d'un verre avec des amis), il faut maintenant "passer à l'échelle", la valider auprès des autres, et donc l'expliquer, la présenter... et pourquoi pas faire émerger un collectif pour la transformer en réalité ! Voilà quelques compétences à activer

1) Dupliquer ou renforcer ?

Mon idée géniale a souvent déjà été pensée par quelqu'un avant moi (rhoo zut mon ego en prend un coup ;-( => bon ça peut rester une bonne idée quand même :-) (j'invente ou je recombine ?)

Rechercher sur le web

Avec qwant

Comment rechercher avec Qwant ?

Qwant offre une vision panoramique du Web, en trouvant tous les contenus disponibles et pertinents depuis un maximum de sources. Lorsque vous saisissez des mots clés dans le champ de recherche, vous pouvez consulter tous les résultats agrégés depuis toutes ces sources dans le volet « Tous », ouvert par défaut.

D’autres volets vous permettent de spécifier le type de contenu que vous recherchez :
  • Web : recherche web générale, dite « classique »
  • Actualités : une recherche sur les sites de presse en ligne filtrable par récence, pertinence et sources – La page d’accueil réunit les sujets qui font l’actualité
  • Images : Recherche d’images que l’on peut affiner grâce au filtre par taille et source
  • Vidéos : Recherche de vidéos que l’on peut trier par vues, récence, pertinence, et filtrer les sources
  • Social : permet une recherche sur les réseaux sociaux (uniquement twitter pour le moment)
  • Musique : Rechercher des informations sur un artiste ou un groupe, écouter des extraits d’album, consulter une discographie

Utiliser des opérateurs de recherche

Les opérateurs de recherche vous permettent d’obtenir des résultats plus spécifiques.
En utilisant les expressions suivantes votre recherche devient plus précise.
  • OR Rechercher le premier ou le second mot clé, ou les deux. Ex : Qwant OR wiki
  • « » Rechercher une phrase exacte. Ex : « blog Qwant »
  • – Exclure des mots de la recherche en utilisant le signe moins. Ex : Qwant -wiki
  • site: Faire une recherche précise depuis un site donné. Ex : site:wikipedia.fr qwant
  • filetype: Rechercher avec un format de fichier spécifique. Ex : filetype:pdf qwant
  • intitle: Faire une recherche comprenant des mots spécifiques dans un titre. Ex: intitle:Qwant

ou via https://www.startpage.com/fr/?t=default

Enfants, on nous enseigne à ne pas toucher aux choses qui ne nous appartiennent pas. C’est un bon départ. Alors pourquoi les entreprises en ligne collectent-elles nos données personnelles sans notre consentement ? Elles ne devraient pas. C’est pourquoi nous développons des outils en ligne qui vous aident à garder le contrôle de vos données personnelles. Votre recherche est faite : voilà, c’est fait, terminé ! Attendez-vous bientôt à d’autres versions privées de services numériques communs. Pourquoi ?
Car nous sommes convaincus que les données personnelles n’appartiennent qu’à vous. Ce ne sont pas des Big Data. Point final.

Sur google

Utiliser des opérateurs de recherche

Vous pouvez utiliser des symboles ou des mots dans votre recherche pour obtenir des résultats plus précis.
La recherche Google ignore généralement les signes de ponctuation qui ne font pas partie d'un opérateur de recherche.
N'insérez pas d'espace entre le symbole/mot et votre terme de recherche. La recherche site:lemonde.fr fonctionne, mais la requête site: lemonde.fr ne fonctionne pas.

Rechercher un terme sur les réseaux sociaux
Insérez un @ devant un mot pour le rechercher sur les réseaux sociaux. Exemple : @twitter.

Rechercher un prix
Insérez $ devant un nombre. Exemple : appareil photo $400.

Rechercher un hashtag
Insérez # devant un mot. Exemple : #throwbackthursday

Exclure des mots de votre recherche
Insérez - devant un mot à exclure. Exemple : vitesse jaguar -voiture

Rechercher une correspondance exacte
Mettez un mot ou une expression entre guillemets. Exemple : "plus haut bâtiment".

Rechercher dans une plage de nombres
Insérez .. entre deux nombres. Exemple : appareil photo $50..$100.

Associer des recherches
Insérez OR entre deux requêtes de recherche. Exemple : marathon OR course.

Rechercher un site spécifique
Insérez site: devant un site ou un nom de domaine. Exemple : site:youtube.com ou site:.gov.

Rechercher des sites associés
Insérez related: devant une adresse Web que vous connaissez déjà. Exemple : related:lemonde.fr.

Consulter la version en cache d'un site proposée par Google
Insérez cache: devant l'adresse du site.

voir aussi


Un collectif s'est déjà emparé de (votre) cette idée (ou de quelque chose de proche) ?

Ils sont proches de vous (géographiquement)

Se pose la question de la duplication ou du renforcement...
  • ne vaut-il pas mieux chercher à renforcer ce qui existe déjà tout près ?
  • qu'est ce qui vous différencie et légitimerait le fait de lancer "similaire" juste à côté ?
Il n'y a pas de mauvaises réponses, juste des questions à se poser !

Ils sont loin de vous

Il est sans doute légitime de lancer le projet par "chez vous"
  • il est sans doute utile de s'inspirer de leur parcours
  • ils seront sans doute ravis de partager leur expérience,
  • ils seront sans doute heureux de voir que d'autres s'y intéresse (ça peut 'à minima" fortement renforcer leur dynamique interne)
Il n'y a pas de mauvaises réponses, juste des questions à se poser !

2) Transformer son idée en histoire à raconter

Transfomer une intuition, un rêve en un discours compréhensible par tout à chacun n'est pas si évident.
Nos pensées s'appuient sur de nombreux prérequis très clairs dans notre tête mais pas toujours présents chez les autres.
Pourtant si nous voulons "fédérer" quelques forces vives autour du projet, il faudra bien pouvoir l'exprimer ;-)
De même, il est souvent intéressant de clarifier son idée en la matérialisant pour "révéler" les zones d'ombres

Raconter une histoire pour présenter une idée, un projet


Les humains racontent des histoires depuis la nuit des temps, bien avant l'apparition de l'écriture*.
C'est notre façon de partager, d'enseigner, d'apprendre, de grandir... Notre cerveau adore ça, il est cablé pour ça.
Un discours sera bien mieux perçu, retenu s'il est raconté comme une histoire.

Ca vaut aussi pour notre projet !

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* le genre homo : 6 millions d'années => sapiens 300.000 ans => écriture : 5000 ans. On a donc beaucoup causé avant d'écrire ;-)

Quelques trucs

Avant tout :

  • nous sommes TOUS créatifs !
  • mais la créativité demande de prendre un peu de risque et de garder l'esprit ouvert
  • la créativité demande un peu de temps (et de solitude ;-)
  • les contraintes ne sont pas un si grand ennemi, parfois elles aident à penser
  • gardons à l'esprit qu'un message passe d'autant mieux qu'il est simple, clair et concis

Construire son histoire

  • Rendez vos idées accrocheuses en conservant les choses simples, en utilisant des exemples, des anecdotes, en cherchant l'inattendu et en faisant réagir votre public.
  • Une histoire va au délà du simple exposé de faits !
  • Réfléchissez loin de votre ordi, avec une feuille et un crayon
    • Identifiez votre message central.
    • Laissez venir les idées, notez les sur post-it
    • rangez les ensuite dans un fil conducteur cohérent (un début, un milieu une fin)
    • testez d'autres fil si besoin
Un doc pour faciliter la pensée
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3) Passer d'un rêve individuel à un rêve collectif

Tout projet commence avec le rêve d‘une personne. Certains projets sont portés par une personne (et pourquoi pas !) mais beaucoup cherchent à fédérer les bonnes volontés pour devenir un projet collectif. Comment transformer ce rêve individuel en un projet porté avec enthousiasme par un collectif ?

Le cercle de rêve

Cette méthode permet de faire émerger les raisons qui pousseraient les personnes à s'impliquer dans le projet.
Ceci permet de clarifier les intentions mais aussi parfois de collecter les premières actions possibles.
C‘est aussi le processus dans lequel votre rêve personnel doit s'effacer pour mieux renaître comme le rêve du groupe entier.

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Infos pratiques

Qui inviter ?

Il peut s’agir d’amis, de voisins, de la famille, de collègues de travail, de personnes avec des compétences particulières ou de personnes de la communauté qui peuvent avoir un intérêt dans cette idée ou être "impactées" par cette idée.
Pour constituer une équipe, il est aussi important de choisir des personnes avec lesquelles vous avez envie d‘être et de travailler.

De plus, il n‘est pas nécessaire que chaque personne impliquée dans un cercle de rêve soit nécessairement partie prenante de la réalisation de ce rêve-là. Toutefois, l‘expérience montre que les personnes deviennent souvent enthousiastes à l‘idée de mener à bien un projet dont elles ont partagé le rêve

A combien ?

Si plus de 8 personnes sont impliquées dans l‘étape du rêve, il est préférable de répartir les participants en plusieurs cercles de rêve.

Ca dure longtemps ?

  • De 30 minutes à 1h par groupe

Matériel

  • De quoi noter TOUTES les idées émises
  • Un objet de parole
  • Des chaises en cercle (mais debout c'est ok aussi)

Points d'attention

Si cette mort du rêve individuel semble facile, cette étape peut s’avérer un peu difficile. Il peut être douloureux d'abandonner son idée et cela peut demander du temps et beaucoup d‘efforts conscients. Ne soyez pas trop dur avec vous-même si vous n’y arrivez pas tout de suite. C‘est un processus graduel. Peut-être est-il bon de voir ce qui est négociable et ce qui ne l'est pas dans votre idée avant de la soumettre au cercle de rêve...
Attention toutefois que le cercle de rêve ne vise pas à "bouleverser" complètement l'idée de départ mais bien à permettre à chacun d'en devenir une partie prenante s'il le souhaite

Marche à suivre

  • Expliquez la méthode en insistant sur le fait que chacun doit pouvoir, "sans être jugé", ce qu'il souhaite dire lorsque c'est son tour de parole. Précisez que toutes les idées seront notées. Invitez les personnes à parler en positif (j'aimerais... plutôt que je ne voudrais pas que...), à rester connecté au réel (sans renier une dose de rêve)
  • présentez en quelques mots le projet, l'idée envisagée
  • posez cette question : "Si vous rejoignez ce projet, que devrait-il inclure pour que dans 6 mois, vous soyez capable de dire: Wow, ce projet a été génial, je suis vraiment content.e d’en avoir fait partie, d'y avoir consacré du temps"
  • laissez à chacun le temps d'y réfléchir pendant quelques minutes
  • ensuite la parole passe de participant en participant en décrivant un cercle (aidez-vous d'un objet de parole).
  • Chaque personne répond à la question en proposant UNE idée à chaque tour afin de garder une certaine dynamique dans les échanges. Une des personnes prend en charge les notes (à projeter) et écrit l'essence de ce qui est dit. Si une personne trouve que la synthèse de ce qu’elle a dit n'est pas correcte, elle a la possibilité de la corriger. Si la personne n'a rien à proposer, elle passe son tour et pourra proposer une nouvelle idée quand son tour reviendra.
  • Aucune idée n'est refusée. Le cercle de rêve, comme son nom l'indique, est sur le plan du rêve et sur ce plan, les idées peuvent être contradictoires sans que cela ne pose de problème.
  • Si vous ne comprenez pas l'idée proposée par une personne, vous pouvez demander une clarification mais sans nier ou renier ce qu'elle a dit. Si l'idée paraît trop conséquente en rapport au temps imparti et à la taille du groupe de projet, vous pouvez poser la question suivante : pouvons nous faire ceci dans le temps ?
  • Une fois que les idées s'épuisent, il est temps de déclarer la fin du cercle et de célébrer.

Points d'attention

Si le cercle de rêve fonctionne bien, vous sentirez monter l'énergie du groupe et les participants vont se mettre à dire "notre projet" plutôt que "le projet".
Il se peut aussi que la conjugaison des idées passe du conditionnel au futur.
Lorsque ces symptômes apparaissent, c’est que vous êtes sur la bonne voie. De même lorsque quelqu'un dit exactement ce qu'un d’autre voulait dire...

Petit secret de cuisine

A la fin du processus, lisez toutes les idées comme si elles étaient déjà réalisées.
A ce moment, le niveau d'énergie du groupe augmente considérablement.
Une facilitation graphique des idées émises est un vrai plus !

4) Matérialiser son idée, son histoire pour la partager

Le projet est plus clair, il reste maintenant à réfléchir à comment le présenter sympatiquement

Quand on transforme son histoire en présentation : trucs et astuces

De manière générale

On peut penser à ces points :
  • je dispose de combien de temps ?
  • comment sera disposée la salle ?
  • à quel moment de la journée vais-je présenter ?
  • qui est mon public ?
  • quelles sont ses connaissances ?
  • qu'attend-il de moi ?
  • quelles réactions j'attends du public ?
  • quel est le but essentiel de mon intervention ?
  • EN GROS : quel est le message à faire passer ?
    • ou si le public ne devait retenir qu'une chose, ce serait quoi ?

Pour le lancement d'un projet collectif

On peut penser à ces points :
  • Quelle est l'idée principale de mon projet ?
  • Quelles sont les valeurs qui m'animent par rapport à ce projet ?
  • A quels besoins répond-t-il selon moi ?
  • Les parties négociables de ce projet sont-elles clairement identifiées ?
  • Comment rendre visible l'idée de le faire à plusieurs ?
  • Comment permettre aux intéressés de faire signe ?
  • Quelles images pourraient servir mon message ?
  • Si c'était un évènement et pas une présentation, je l'envisagerais comment pour que ça soit en cohérence avec les infos ci-dessus ?

Gagner du temps sur le temps de préparation d'une présentation se traduit le plus souvent par une perte de temps pour tout l'auditoire ;-) (une heure gagné pour moi, 200 h de perdues pour les autres...)

Une présentation efficace

Utiliser de belles images et leur donner toute la place

Nous avons grandi dans l’ère de l’image. Nous sommes nourris aux séries et nous partageons des photos constamment. Pourquoi ne pas faire pareil dans une présentation ? Faire plonger l’auditoire dans une slide comme il entrerait dans un film. En grand écran.

Avant


Après



Ne montrer que les informations essentielles

Le public n’a pas besoin de mémoriser de façon photographique les données d’un schéma ou d’un tableau. Il suffit de lui présenter les données les plus importantes.

Avant


Après



Transposer les données en émotions

Les présentations Powerpoint sont parfois trop carrées et sérieuses. C’est à cause du modèle de slide suggéré par défaut. Mais, il faut casser ce schéma. En transformant une donnée en quelque chose de visuel, on réveille l’attention du public (plus sensible à l’émotionnel qu’au factuel). En provoquant le rire, la joie ou l’inspiration, on permet à l’auditoire de retenir un message.

Avant


Après



Un contenu de cours qui résume

Outils web pour créer des présentations

Pour créer des affiches, présentations, infographies...

Pour retoucher des photos

Pour créer des grands posters avec sa petite imprimante ;-)


Pour créer des graphiques, infographies ou dessiner

Pour recevoir un feedback de son collectif autour d'une production


Des photos (vraiment) libres de droits


Petit tour des outils en vidéo

image sketchnote.jpg (78.0kB)

5) Faire mûrir le projet collectif, le confronter au réel

Le projet existe, il est temps de le dévoiler, de le confronter au réel
La manière de s’exprimer au moment de la présentation peut avoir un impact non négligeable sur la manière dont les autres vont percevoir le projet. Il est préférable d’être centré, zen avec une respiration profonde. Dans cet état nous créons une meilleure connexion avec nos interlocuteurs.
L'enthousiasme et la profondeur d’implication dans votre projet peuvent être plus porteurs que des mots soigneusement choisis mais sans aucune conviction. Il est important d’exprimer clairement aux autres notre conscience dans le fait que nous ne pourrons pas faire ce projet tout seul, mais que «ensemble» c'est possible.

Prendre la parole

Prendre la parole devant un public n’est pas une posture naturelle.
En effet, le regard de l’autre et surtout le nôtre sont des armes de destructions oratoires.
Il serait bête de briser son message par une prise de parole malheureuse.

Quelques trucs en vrac

  • Évitez les phrases qui ne se terminent plus. Cela risque de vous perdre dans vos pensées et surtout, de perdre les autres ! Un conseil : Sujet, verbe, complément !
  • Ne pas confondre « pense-bête » et lecture du texte à voix haute. Vous connaissez votre sujet, vous en avez la maîtrise, par conséquent, sur votre feuille dans vos mains, privilégiez un plan que du bla-bla inutile !
  • Usez d’anecdotes pour rendre votre discours le plus personnel possible, mais attention de ne pas étaler votre intimité : Gare aux dérapages !
  • Votre prise de parole, c’est une histoire que vous allez raconter. Et comme toute bonne histoire, il est important de donner l’impression aux uns et aux autres qu’ils peuvent avoir un « rôle » dans le « ce que vous allez raconter ». Raconter une histoire, laisser la place à des interruptions naturelles - des silences - (tout en les maîtrisant), rendre ludique votre présentation, voilà encore quelques trucs qui rendront votre expérience inoubliable par tous et toutes et surtout par vous !
  • Pour finir, petit truc de comédien : prenez connaissance du lieu de votre présentation avent que celle-ci commence. Si possible, arrivez quand la salle est encore vide. Bougez sur scène, essayez-vous à porter votre voix, placez-vous dans l’espace, là où vous avez l’impression d’être bien ! Comme ça, au moment venu, vous savez où vous mettre !
Ces astuces sont poposées par Laurent Bouchain, participant de la session 1 / MERCI

Les liens faibles et mon meilleur ennemi

Pour améliorer, mûrir une idée, un projet, il faut chercher à découvrir ce qu'on ne sait pas qu'on ne sait pas...

Liens fort et liens faibles : vos contacts ne sont pas égaux.

Le concept de liens forts et de liens faibles est facile à comprendre.
Nos liens forts sont nos amis, notre famille, nos collègues. Ils se distinguent par quatre facteurs :
  • Le temps passé ensemble
  • L’intensité émotionnelle et affective
  • La confiance partagée, les centres d'intérêt partagés
  • L’échange de services

Les liens faibles eux sont les contacts avec qui nous passons peu de temps et partageons peu de "communs" et où l’émotionnel et l’affectif est peu présent voire nul.
image Capture_decran_20191129_a_095721.png (0.4MB)

La force de vos liens faibles :

C’est le sociologue Mark Granovetter qui a démontré en 1973 que des cadres américains en recherche d’emploi trouvaient plus facilement et plus rapidement un poste en s’appuyant sur leurs liens faibles.
Les liens forts sont en effet à l’origine de la cohésion sociale. Le réseau des liens forts échange les mêmes informations en cercle fermé et cela ne favorise pas les nouvelles opportunités.
En revanche les liens faibles eux favorisent l’intégration sociale et la circulation d’information entre cercles différents amenant ainsi de la nouveauté et des informations non accessibles via les liens forts.

Mon meilleur ennemi

Lorsque nous présentons un projet, nous nous retrouvons confrontés à quatre types d'attitudes :

Les supporters actifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ce sont ceux qui disent: votre projet est super, je veux vous aider. Ce sont eux qui vont nous aider.
Les supporters passifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est super et ils s'en vont. Ils ne vous aideront pas.
Les résistants passifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est nul, stupide et inutile. Ils ne vont rien faire.
Les résistants actifs. Lorsque nous leur présentons le projet, ils disent : votre projet est nul, stupide et inutile. Mais en plus ils ferons tout pour empêcher la réalisation du projet.

Parfois la personnalité qui nous aide le plus est le résistant actif. Lorsque nous lui présentons un projet et qu'il nous dit que ce projet est nul, il nous donne l’occasion de lui demander pourquoi ? De ces retours, nous pouvons nous inspirer pour
  • voir des aspects du projet qui nous été inconnus (le résistant actif est souvent un lien faible ;-)
  • voir des zones "sensibles" (risques) du projet que nous n'avions perçu dans l'enthousiasme de notre élan
  • redéfinir le projet"

C'est pas facile !

Notre pouvoir se trouve dans les choses qui nous effraient le plus, alors élargissons de notre zone de confort.
Nous pouvons nous partager ce "travail" pas toujours amusant. Certains d'entre-nous sont plus à l'aise dans la "confrontation" des idées. (voir AnimateurEnneagramme)

Vigilance

Même si l'apport des liens faibles ou des résistants actifs est nourrissant, il n'est pas nécessaire non plus de redessiner complètement le projet au regard de cet apport.
Nous ne développons pas un projet pour les résistants actifs mais bien pour nous !

Le dictateur bienveillant

C'est une posture "normale" et rassurante ;-)
Dans tout processus, y compris collectif, il faudra une personne qui acceptera d'endosser le rôle du dictateur bienveillant.

Cela signifie :
  • accepter d'être critiqué pour cette première démarche forcément pas 100 % collective (un lieu, une date...)
  • accepter d'assumer ce "rôle" et une certain leadership au moins pour un temps
  • accepter de se dévoiler en terme de motivation, d'envie, de rêve, d'utopie...

Mais c'est un job à risque (comme la possession d'un anneau ;-) :
  • sans y prendre garde, on peut facilement rester dans cette posture (parfois "pousser au début" par le collectif) car elle procure un certain "pouvoir ou aura"
  • sans y prendre garde, on peut facilement passer du dictateur bienveillant au créateur fossoyeur qui enterre avec lui la belle idée de départ

Quelques pistes

  • mettre en place un mécanisme de contrôle (si possible extérieur et à une date précise) pour obtenir un regard critique sur sa posture et savoir si l'on est bien sorti de ce rôle.
image GollumwRing06.jpg (27.7kB)

La démonstration collective du besoin

E = Q X A => l'efficacité d'une idée est égale à sa qualité (Q) multipliée par l'adhésion (A) qu'elle remporte
Une idée ne devient utile que quand elle est partagée et récupérée par autrui...
La démonstration collective du besoin c'est le passage d'une idée à la validation de son utilité dans un contexte
C'est le fait de répondre collectivement à la question suivante : Mais à quoi sert ce projet ?
  • d'aller en profondeur quand à cette question => les 5 pourquoi
  • de balayer les différentes dimensions du projet
    • A quoi sert-il pour moi ?
    • A quoi sert-il pour notre collectif / structure ?
    • A quoi sert-il pour notre territoire ?
    • A quoi sert-il pour "l'humanité" ?

Comment on fait ?

Si l'idée vient d'une personne (dictateur bienveillant)

L'idée n'est pas co-construite car elle part d'une intuition personnelle.
On peut alors chercher à activer les liens faibles, les liens forts... pour valider cette intuition, la nourrir, l'amender, la faire évoluer.
On peut aussi imaginer soumettre cette idée à un collectif d'intéressés avec un cadre posé qui dit clairement le négociable, du non négociable avec par exemple une validation au consentement ou par cercle du rêve...
Du coup, les personnes qui restent sont celles qui s'y retrouvent

Si l'idée émerge d'un collectif élargi (moins courant)

A priori le projet est co-construit avec le terrain (sinon la plupart des gens s'en vont ;-)
c'est presque facile... mais ça demande quand même un animateur de collectif et ne dédouane pas des risques du départ.

Un point de vigilance

Faire la démonstration collective du besoin ne revient pas à dénaturer complètement l'idée de départ qui avait certainement "un fondement".
On peut s'autoriser à ne pas la changer et accepter alors qu'elle arrive "trop tôt" ou "pas dans le bon contexte" ou qu'elle peut se faire seul pour l'instant ou ...

Quelques ressources autour des conflits et leur gestion

Ensemble, nous allons construire une ressource autour de la gestion de conflit, en s'appuyant sur vos ressources et celles ci-dessous.
Par binôme, réfléchissez à ce qui pourrait nourrir ce contenu de cours (amont du conflit, pendant conflit, après conflit) mais fouillez finement au moins une ressource pour la partager avec le reste du groupe ensuite.

Le temps dans le collectif

Le rapport au temps : on en crève !!!
Nous nous devons d'y réfléchir pour en faire un allié plutôt qu'un aliénant.

Alors, on fait quoi avec ça quand on est animateur de projet et qu'on va demander du temps aux autres ?

Sur la posture de l'animateur

La posture de l'animateur de projet collectif influence le reste du collectif. Son rapport au temps percole donc dans le collectif et ses membres.

Mais pourquoi travailler son rapport au temps ?

sans temps pour soi, l'humain vit frustré

  • quand l'humain perçoit qu'il ne maîtrise pas le temps, qu'il le subit, il tombe malade.
  • choisir sa posture (choisir d'être heureux, bien plutôt que mieux, vivre aujourd'hui plutôt que demain...)
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sans temps de relations, il n'y a plus d'humanité

ceci a bien été documenté dans un ouvrage "Manifeste pour le bonheur" de Stefano Bartolini

Pourquoi les sociétés avancées souffrent-elles d'une pénurie de temps au beau milieu d'une abondance de biens ?

Au cours des 50 dernières années, l'accès aux biens de consommation s'est considérablement amélioré, mais les occidentaux ne paraissent pas plus heureux pour autant.
C'est le paradoxe du bonheur.
La thèse défendue dans "le Manifeste pour le bonheur" est que les effets positifs sur le bien-être, fruits de l'amélioration des conditions économiques, ont été annulés par les effets négatifs d'une dégradation des relations humaines. La régression du bonheur est largement corrélée à la pauvreté relationnelle.

4 forces agissent sur le bonheur en des directions opposées.

Force positive
  • L'augmentation du revenu par habitant
Forces négatives
  • Diminution des biens relationnels (ou capital social : toute forme de lien non économique entre les individus d'une part et entre les individus et les institutions d'autre part)
  • Diminution de la confiance dans les institutions (gouvernement, banques, syndicats, presse...)
  • Rivalité ostentatoire accrue : comparaison sociale permanente avec les autres et singulièrement les plus riches que soi
Le résultat de ces forces aboutit à une diminution constante du bonheur chez les gens.
Plus le revenu augmente plus les forces négatives augmentent et annulent le bienfait de meilleures conditions économiques sur le bonheur ressenti

Cet effet a été appelée la "croissance endogène négative"
Il est fondée sur 3 hypothèses :
  1. il y a des biens libres ou gratuits, que l'on ne peut acheter mais qui sont indispensables au bien-être (amitiés, relations humaines, espaces verts, eau, air pur...)
  2. l'économie possède une grande capacité à fournir des substituts coûteux aux biens libres (piscine plutot que rivière propre, internet plutôt que rencontres humaines, une caméra plutôt que la confiance...)
  3. la croissance économique réduit l'accès à ces biens libres en les détruisant (ou en interdisant leur accès)

Un cercle vicieux

La transformation des biens communs libres en substituts coûteux et privés influent négativement sur notre bonheur.
=> Pour nous défendre contre cette dégradation environnementale et sociale, nous devons (sommes incités par la publicité à) acheter la compensation.
Naturellement, pour financer ces dépenses "défensives", nous devons travailler plus. En d'autres termes, les efforts que nous déployons pour nous défendre contre la dégradation des biens libres contribuent à l'augmentation du PIB.
=> Par conséquent, la dégradation contribue à la croissance !!
La croissance quant à elle dégrade
  • l'environnement
    • c'est assez évident pour les biens communs, air et eau propre, biodiversité, nature accessible... ce qui en rebond les rend moins accessible pour tous et donc favorise leurs alternatives payantes et privées
  • et les relations humaines
    • moins évident au premier regard : la création d'un cadre consumériste où tout besoin se solde par un achat place les personnes dans un système de valeurs
      • qui favorise l'avoir plutôt que l'être, la comparaison plutôt que le partage, la compétition plutôt que la coopération, l'argent plutôt que le "don"...
      • qui insécurise, fait craindre une accaparation des ressources par "l'autre"
      • qui crée frustration, perte du sentiment d'autonomie et désengage les gens de leurs motivations intrinsèques
=> Les relations humaines étant moindres et l'environnement global stressant, notre bonheur ressenti chute et nous invite à "consommer" pour compenser...
LA BOUCLE EST FERMEE ;-(

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"Je suis publicitaire. Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas"
Frédéric Beigbeder

Et si vous calculiez votre RIB (revenu induit par mes besoins) ?

sans temps, l'humain ne peut penser et travailler

  • des méthodes, (mes gros cailloux, savoir dire non, gtd, pomodoro, matrice d’Eisenhower, matrice impact / effort...)
  • des outils (listes intelligentes, veille partagée, délesteurs...) pour pouvoir organiser l'usage de mon temps.
Le « présentisme » (réduction du temps au seul présent, tyrannie de l’éphémère) et l’obsolescence rapide des informations, des produits, des technologies, des politiques, des modes, des personnes rend difficile la projection dans le futur. Cette façon de nier le futur se traduirait par l’impuissance à élaborer ensemble une vision de l’avenir mobilisatrice à long terme. En acceptant qu'une fin est possible (celle du projet ou celle du rôle d'animateur), l'animateur offre une vision au collectif.
Et vous vous avez déjà imaginer votre fin ? ce serait quoi votre discours de mort / votre épitaphe
un peu plus de comme avant ?
ou on sacralise le temps gagné pour redevenir humain...

Sur le rapport au temps que j'implique pour les autres

La gestion du temps est donc tout autant une affaire individuelle que collective qui nécessite de prendre le temps de repenser notre rapport au temps et de prendre conscience de nos limites individuelles, collectives et planétaires.

Faire (ou participer à) un projet collectif demande du temps...
Chacun doit trouver de l'avantage à "investir" son temps ici.
L'animateur doit travailler avec le collectif afin que chaque membre trouve un intérêt personnel ou professionnel à être là

Comment faire ?

En questionnant : "je pourrais consacrer du temps à ce projet..."
  • S'il m'apporte personnellement...
    • Du côté personnel, les gens aiment apprendre, jouer... Il faut veiller à apporter du contenu et de la méthode.
  • S'il m'apporte professionnellement...
    • Souvent quand on explore ce point en prenant le temps, on s'aperçoit que de petites ré orientations du projet permettent d'y trouver les éléments pragmatiques qui permettront de justifier vis à vis de mon employeur : je prends du temps pour ce groupe mais vous voyez j'en reviens avec de nouvelles méthodes et outils dont j'ai besoin... je vais dans ce groupe qui a accepté de rapidement travailler sur ce sujet car c'est pour moi un sujet chaud du moment donc j'y gagne aussi.
    • repérer, discuter les trucs (même éloignés de l'objet du groupe) qui, s'ils étaient partagés me permettraient de revenir au travail plus "malin"

Enfin, ne pas négliger la dimension plaisir. Quand je vais dans ce collectif, je sais que ça va bosser mais aussi et surtout qu'on va se régaler, je vais en ressortir ressourcé TOTALEMENT, autant sur le fond que sur la forme. je serais évidemment prêt à privilégier du temps pour ce contexte plutôt qu'à un autre efficace mais chiant.
  • qu'il y ait des choses qui se "finissent" / qui aboutissent "régulièrement"
    • plusieurs petits étapes qui permettent d'accumuler rapidement des "victoires"
    • nécessite qu'il y ait un "programme" (avec ce qu'on aura sans doute fini la prochaine fois)
  • tour de table à fin de la réunion (feedback) pour prendre le pouls des présents pour jauger
    • est ce que ça a répondu ?
    • est ce qu'il y a des demandes
  • clarifier les besoins de temps que chacun a
    • pour cette réunion : X min
      • ok
      • on peut déborder ou pas ?
  • travailler avec le groupe que chacun n'a pas le même temps à donner = le clarifier
    • on a pas tous le même nbr d'h à donner au projet
    • chacun a un temps "disponible"
    • expliquer aussi que le temps est relatif et que chacun a son "usage" du temps pour "faire les choses" (la minutieuse, la rapide...)
      • la valeur temps n'a pas la même grandeur pour chacun
      • on peut aussi utiliser ces compétences temps pour que le collectif y gagne
  • convivialité est importante
    • Attention ; rien que de l'efficace pour aboutir : pas super
    • importance du bon moment
  • attractivité du contenu
  • attractivité de la forme
    • implication
    • définir la qualité des points à aborder
      • informatif
      • décision
      • ...
    • attention à rester dans le "propos"
  • définir l'objet du projet
    • préciser le chemin qu'on va parcourir
      • soit passer un bon moment ensemble
      • soit aboutir à un objectif précis
  • travailler sa fin / être ok sur le fait que ça va s'arrêter
    • synthèse
    • célébration
      • permet aussi à chacun de "partir libre et content du projet"
      • faire attention que la célébration permet de vraiment dire "tout ce qui doit être dit"
        • et pas dans les off ensuite
    • au moins y mettre l'énergie et le temps (dans la célébration) que dans la construction de
  • définir la vision "clairement"
    • préciser collectivement ce qu'on veut faire ensemble
  • ne pas vouloir tout faire ensemble
  • manque de décision dans le groupe
  • clarifier le cadre / la marge de manoeuvre : attention au faux espoir
  • le temps à prévoir "après coup"
    • en tenir compte pour ne pas laisser "en vrac" les infos apportées par chacun
    • et donc renvoyer des infos vers le groupe
    • avoir des traces "exploitables"
  • coconstruction du cadre / charte
    • pour que chacun sente qu'il a "sa place",
    • qu'il viendra pas y "perdre son temps"
  • posture : ne pas vouloir faire "à la place de" (car en animateur je me suis fait voler du temps "à l'insu de mon plein gré")
    • pour éviter la déresponsabilité des participants car on l'a fait à leur place
  • nbr de participants influence
Travailler un peu cette question permet à l'animateur de rester en attention par rapport au collectif plutôt que de piloter en intention.

Attention à l'animateur militant

On est tous militant (10 à 15% de notre temps). Dans ces projets là, le temps ne compte "plus" mais ce n'est pas nécessairement le cas des autres membres qui sont là par intérêt mais pas par militance (et donc pas prêt à tout sacrifier)
Quand cette posture n'est pas travaillée, le collectif explose sous la cadence imposée par l'animateur militant ,-(

Les formes du temps

le temps juste

c'est le temps qui a du sens, celui qui n'est jamais perdu.
Quand il est juste on le trouve et cela vient des objectifs que l'on poursuit pendant ce temps.
Ce n'est pas un temps "imposé" mais choisi, assumé.

Le juste temps

c'est le temps suffisant, ni trop long, ni trop court.
Certaines réfléxions, transformations ne peuvent survenir qu'après un temps de maturation (le temps "fait son effet")
Inversement, certains projets doivent avoir un délai court pour être mobilisateur : c'est la question du temps nécessaire.

Le temps décéléré

C'est le temps "ralenti", celui dont nous avons absolument besoin pour être en phase avec le rythme de la nature (et aussi le rythme de notre corps). Il est illusoire de croire que c'est lui qui s'adaptera au nôtre... C'est le temps nécessaire pour sortir de la fuite en avant. Courir est un remède contre l'angoisse ! La précipitation est plus un réflexe qu'une réaction à une véritable nécessité. Par ce temps, nous brisons l'illusion de l'urgence permanente.

Le temps avec

Ce temps favorise la reconnexion avec son indentité, avec les autres et avec le monde.
On peut y réfléchir via le cercle de vie



Source : L'utopie monde d'emploi

S'organiser


Dans le collectif, l'envie de se voir, de partager des moments ensemble est souvent prioritaire mais malgré cette envie forte, un manque d'organisation peut venir casser la dynamique. Dans ce chaos, seuls les militants (prêt à de nombreux sacrifices) tiennent le coup ! Les autres, désemparés, sont partis "fatigués".

Comme l'a souligné Ulanowicz, dans un projet il faut deux-tiers "d'organisés" pour que celui-ci soit durable.

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Pour décider d'une date ensemble

Il existe de nombreux outils "dédiés"
On peut aussi travailler avec des méthodes détournées (fonctionnelles ! )
  • à travers un pad et des +1 derrière les propositions
  • via un canal framateam
    • on place dans le messages divers emoji (un pour chaque proposition), les gens réagissent ensuite au message via un des emojis proposés.
    • image vote_emoji_framateam.png (29.0kB)

Pour rendre visible les dates

Il est essentiel que l'ensemble des membres puisse avoir accès aux dates importantes du collectif
  • on peut incorporer dans le site web divers agendas externes (google / outlook)
    • facile mais ne permet en général pas l'alimentation par tous de ce calendrier
  • on peut simplement faire une liste sur une page visible du site des prochaines dates de rencontres
    • on utilise ce système dans le réseau des coordinateurs de crie
  • on peut aussi mettre en place un agenda "partagé" si on utilise yeswiki
    • ceci permet à chacun de déposer une date dans l'agenda
    • et en plus avec le dernière version de yeswiki, on peut même s'abonner à cet agenda pour le faire apparaître dans songmail calendar ou son outlook

Veiller aux équilibres des disponibilités en temps

Aborder la question des disponibilités en temps de chacun pour le projet permet de s'autoriser mutuellement à avancer à des rythmes différents.
Il devient alors possible de travailler en "sous commission". Ceci permettant d'avancer même quand tout le monde n'est pas disponible et évite de bloquer "les énergies".
SEULE CONTRAINTE IMPORTANTE : rendre visible les productions des sous-commissions vers TOUS => job de l'animateur de s'en assurer

Sans communs, pas de collectif !

Il est donc essentiel de pouvoir organiser un espace de partage des documents et traces du collectif.
En fonction des besoins, cet espace pourra prendre des formes très diverses :
  • un simple pad (au début par exemple) pour garder les traces de nos réunions, des liens url intéressants...
    • avantages : gratuit et open, super simple à mettre en place
    • inconvénients : ok pour du texte et des liens : rien de plus (ni images, ni pdf, ni doc...)
  • un outil dédié de partage et synchronisation
    • par exemple : cryptpad (suite collaborative), nextcloud, cozydrive, shadow drive + https://pro.mailo.com/ + google drive...
    • le must aujourd'hui est l'offre gratuite d'infomaniak basée sur nextcloud : https://www.infomaniak.com/fr/email-gratuit
    • avantages :
      • bien pensés, ces outils sont ergonomiques et permettent une synchronisation des dossiers partagés chez chacun (qui le souhaite)
    • inconvénients :
      • nécessite une inscription pour le créateur, parfois aussi pour les autres ;-( (très bloquant)
      • sauf exception : les données sont stockées on ne sait trop où ! (cozy est français, shadow drive aussi, nextcloud est bien ! )
      • la plupart des outils ne permettent PAS la contribution par chacun" (cozy + dropbox (ou payant alors) + shadow drive + box (ou payant alors)
      • Nextcloud est le seul à permettre la consultation ET la participation à un dossier partagé
  • via Yeswiki : un peu (beaucoup) conçu pour répondre à ces demandes de collectifs ;-)
    • Comme dans l'onglet nos communs, on peut organiser dans le wiki, à travers des formulaires, la récolter ET mise à disposition de documents
    • avantages : gratuit et open + permet la mise à disposition ET la possibilité pour chacun de déposer lui-aussi une ressource ! (sans login)
      • possède un outil de "curation" qui permet d'installer dans la barre d'outils de son navigateur un lien d'alimentation "automatique" voir SaisirRessources
    • inconvénients : potentiellement "ouvert à tous" (mais paramétrable) / pas de synchronisation en local
ATTENTION : vous êtes le seul à pouvoir gérer cet outil dans le collectif ?
  • => vous êtes le maillon faible ;-)
  • il faut rapidement penser à faire monter l'un ou l'autre complice en compétence sur ce point !
Partager des photos ?
Partager des idées ?
La circulation des infos, de la parole, tel un fluide vital, est un enjeu central pour le collectif et pas seulement un moyen pour atteindre des objectifs d'action.
La circulation de la parole dans le groupe est à l'image de celle du sang qui vitalise le corps humain. Prenons-en soin.

Des outils (Liste de discussion, framateam et cie) nous permettent de faciliter ces échanges.

image coeurfaux.png (0.4MB)
Partager et suivre les tâches dans un collectif via un outil unique et partagé par tous est presqu'une gageure.
Le meilleur outil de suivi / relance / vision globale connu à ce jour reste l'animateur ;-)
Les outils dédiés, très pratiques, se révèlent aussi souvent trop "compliqués" ou complexes pour la diversité du collectif.
Un outil ultra simple (souvent trop pour les plus geeks) se révèlera plus efficace (au moins dans un premier temps)
Ne pas réinventer la roue (on n'a plus le temps ;-), ne pas partir d'une page blanche, rester à jour sur le sujet qui nous intéresse, savoir ce qu'on dit du collectif...
En gros comment mettre en place un système de "veille" sur les sujets qui nous occupent.
  • il existe la veille de terrain, celle menée par chacun qui laisse traîner ses yeux et ses oreilles. Toutefois, celle-ci n'existe QUE si on instaure un moment de mise en commun des trouvailles. Ceci peut-être ritualisé lors des rencontres avec un temps d'échanges ou un tableau de post-it (papier ou numérique) où recueillir les apports de chacun.
  • il existe aussi des outils de veille numérique comme
  • ils vous permettent de suivre ce qui se dit sur le web autour de mots que vous choisissez.
    • il peut s'agir de votre nom, de celui du collectif, du sujet du collectif...
Quelque soit le sujet de la veille, l'enjeu sera de partager le contenu de celle-ci avec le reste du collectif
=> Des outils plus performants (lecteur de flux RSS) existent pour suivre des flux de données.
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