Rencontre avec un être autre qu'humain
Description courte
Entrer en relation avec les autres qu’humains par la porte de l’imagination, du dialogue sensible (Plotkin & Abram)
Intention profonde
Explorer le changement de regard (3ième étape TQR). On peut voir cette pratique comme offrant une nouvelle porte d’accès au monde autre qu’humain, via l'imagination. Cette pratique peut aussi constituer la première partie d’un Conseil de tous les êtres pour recueillir le message aux humains, ou bien seule pour recueillir un message pour soi.
Vous trouverez une description des thématiques via ce lien
Thématiques
- Approches sensibles du vivant
- Libérer nos imaginaires
Type de pratique
- Verbale
- Corporelle/sensorielle
- Méditative
- Rituel
Cette fiche est accessible
Limité
Qui peut-y avoir accès ?
- Travail qui relie
- Ecopsychologie
- Bains de forêts
- Transition Intérieure
- Culture régénératrice
- Intervention psychosociale par la nature et l'aventure
- Ecospiritualité
- Ecorituels
- Cercle Paroles - Etat du monde
Partie 1: Informations sur la pratique
Durée
- 30 minutes
- 45 minutes
Nombre de participant·e·s
- non déterminant
Type de public
- Enfants
- Adolescents
- Adultes
Réalisable "à distance"
adaptable en ligne
Matériel
De quoi écrire peut être utile
Conditions
Seul, en immersion dans le Vivant (loin des bruits humains), approche sensible requérant calme et écoute profonde
Contexte
Etape TQR du changement de regard. Peut servir de préparation à un Conseil de Tous les Etres. Peut se faire dans son Gaïa Refuge.
Partie 2 : Déroulé, consignes
Posture de l'animateurice/faciltateurice
Il s'agit de faire une proposition au groupe pour que chacun parte en solo à l'écoute sensible du Vivant. Donc c'est donner le cadre initial qui est le plus important. Ne pas hésiter à citer Abram. Donc pas d'animation pendant la pratique, par contre un retour en groupe peut être utile si cette pratique est proposée de façon indépendante (si intégré dans Conseil de Tous les Etres, là c'est prévu).
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Déroulé de la pratique
Il s'agit d'entrer en relation avec les autres qu’humains par la porte de l’imagination. Cette pratique constitue la première partie d’un Conseil de tous les êtres. Sans faire tout le Conseil, qui demande du temps, on peut juste aller à la rencontre d’un être écouter son message (l’écrire peut être utile) puis lire les messages dans un cercle, par exemple le soir autour du feu…
Sur les réticences à entrer dans de l’imagination (= projections): Cf extrait de David Abram ci-dessous.
Processus :
1. Retourner dans notre Gaïa refuge, ou bien trouver un lieu en forêt qui nous appelle... (voir fiche Gaïa Refuge pour trouver un tel lieu)
2. Annoncer notre intention de nous laisser choisir par un être autre qu’humain pour nous mettre à l’écoute de ce qu’il/elle aurait à dire aux humains (ou à nous en particulier, suivant le contexte de la pratique)
3. Laisser venir cet être (arbre, champignon, pierre... cela peut aussi être un élément comme la pluie, la montagne... présent sur le lieu, ou qui apparaît dans notre imaginaire).
4. Nous présenter, écouter sa présentation … pour engager la conversation, on peut lui demander : qui es-tu ? Qu’est-ce que tu aimes ? Qu’est-ce que tu sens ? Puis lui demander ce qu’il aurait à dire aux humains. L’écriture automatique peut aider à recueillir le message.
5. Quand on est sûr qu’il a fini, le remercier, l’assurer que son message sera transmis ! Remercier le lieu.
Extrait de David Abram « Comment la Terre s’est tue » :
L’imagination : Du point de vue du magicien ou du phénoménologue, ce que nous appelons imagination est dès le début un attribut des sens eux-mêmes. L’imagination n’est pas une faculté mentale séparée mais bien la manière dont les sens eux-mêmes se sont portés au-delà du donner immédiat afin de tenter un contact avec les aspects cachés ou invisibles du sensible avec l’autre côté des choses, celui que nous ne percevons pas directement. Mais ces anticipations, ces projections sensorielles ne sont pas arbitraires. Elles répondent avec régularité aux suggestions offertes par le sensible lui-même. Faisant retour à nos sens, nous découvrons graduellement que nos perceptions sensorielles constituent tout simplement notre propre part d’une vaste trame où s’interpénètre des perceptions et des sensations produites par d’innombrables autres corps. Qu’elle soit nourrie non pas seulement par nous-mêmes, mais aussi par les torrents glacés qui dévalent les pentes, par les ailes du hibou et les lichens, par le vent invisible et imperturbable.
Sur les réticences à entrer dans de l’imagination (= projections): Cf extrait de David Abram ci-dessous.
Processus :
1. Retourner dans notre Gaïa refuge, ou bien trouver un lieu en forêt qui nous appelle... (voir fiche Gaïa Refuge pour trouver un tel lieu)
2. Annoncer notre intention de nous laisser choisir par un être autre qu’humain pour nous mettre à l’écoute de ce qu’il/elle aurait à dire aux humains (ou à nous en particulier, suivant le contexte de la pratique)
3. Laisser venir cet être (arbre, champignon, pierre... cela peut aussi être un élément comme la pluie, la montagne... présent sur le lieu, ou qui apparaît dans notre imaginaire).
4. Nous présenter, écouter sa présentation … pour engager la conversation, on peut lui demander : qui es-tu ? Qu’est-ce que tu aimes ? Qu’est-ce que tu sens ? Puis lui demander ce qu’il aurait à dire aux humains. L’écriture automatique peut aider à recueillir le message.
5. Quand on est sûr qu’il a fini, le remercier, l’assurer que son message sera transmis ! Remercier le lieu.
Extrait de David Abram « Comment la Terre s’est tue » :
L’imagination : Du point de vue du magicien ou du phénoménologue, ce que nous appelons imagination est dès le début un attribut des sens eux-mêmes. L’imagination n’est pas une faculté mentale séparée mais bien la manière dont les sens eux-mêmes se sont portés au-delà du donner immédiat afin de tenter un contact avec les aspects cachés ou invisibles du sensible avec l’autre côté des choses, celui que nous ne percevons pas directement. Mais ces anticipations, ces projections sensorielles ne sont pas arbitraires. Elles répondent avec régularité aux suggestions offertes par le sensible lui-même. Faisant retour à nos sens, nous découvrons graduellement que nos perceptions sensorielles constituent tout simplement notre propre part d’une vaste trame où s’interpénètre des perceptions et des sensations produites par d’innombrables autres corps. Qu’elle soit nourrie non pas seulement par nous-mêmes, mais aussi par les torrents glacés qui dévalent les pentes, par les ailes du hibou et les lichens, par le vent invisible et imperturbable.
A savoir, ne pas oublier
Retour en groupe pour partager les messages reçus.
Cette pratique est en lien avec ce(s) autre(s) pratique(s)
Partie 3 : Références
Auteur.e de la pratique
Terr'Eveille, inspiré des approches d’écologie profonde de Bill Plotkin et David Abram.
Auteur·e de cette fiche
Terr'Eveille (encodé par Geoffrey Dumonceau)
Mail de l'auteur·e de la fiche
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Sources d'inspiration
- Bill Plotkin: un travail remarquable autour de (l'initiation de) l'âme humaine et de la rencontre en profondeur avec la nature, le vivant.
- David Abram: un penseur passionnant dont un livre a été traduit en français sous le titre de « comment la terre s’est tue ». Il développe une pensée très originale sur le langage en se demandant comment sommes-nous devenus sourds à ce qui nous entoure, comment nous avons progressivement perdu cette capacité de communication avec les êtres autres qu’humains.
Quelques idées communes à ces auteurs :
- Nous devons nous autoriser, réclamer le droit d’expérimenter la terre comme étant vivante => non, cette capacité à entrer en relation avec la terre et les êtres autres qu’humains ne relève pas d’une forme de transcendance accessible seulement aux initiés, il y a plein de manières simples de renouer un lien sensible avec ce qui nous entoure. Il ne s’agit pas du domaine exclusif de l’esotérisme et du new age.
- Ces auteurs aiment aussi à parler du Monde-Autre-que-Humain, c’est à dire la terre vivante tout entière, sauf les humains (au lieu de parler de “nature”, car nous nous croyons séparés d’elle, comme si nous n’étions pas “nature” - “Je vais dans la nature ce weekend”)
- Avec cette idée centrale d’une réciprocité entre les êtres humains et les autres qu’humains= > sortir, et ce n’est pas simple, de cette conception très ancrée selon laquelle nous sommes les sujets qui perçoivent une nature qui semble passive. « Nous ne sommes pas des purs esprits, mais des corps sensibles pouvant être vus, entendus, goûtés et touchés par les êtres qui nous entourent » (David Abram).
- Cela nous incite à veiller à comment nous nous approchons des Autres. Si on s’approche avec sensibilité, tranquillité, empathie, ouverture, disponibilité... Nous ouvrons une possibilité de rencontre avec ces êtres. Curieux, ils se manifestent aussi, ils répondent…
- David Abram: un penseur passionnant dont un livre a été traduit en français sous le titre de « comment la terre s’est tue ». Il développe une pensée très originale sur le langage en se demandant comment sommes-nous devenus sourds à ce qui nous entoure, comment nous avons progressivement perdu cette capacité de communication avec les êtres autres qu’humains.
Quelques idées communes à ces auteurs :
- Nous devons nous autoriser, réclamer le droit d’expérimenter la terre comme étant vivante => non, cette capacité à entrer en relation avec la terre et les êtres autres qu’humains ne relève pas d’une forme de transcendance accessible seulement aux initiés, il y a plein de manières simples de renouer un lien sensible avec ce qui nous entoure. Il ne s’agit pas du domaine exclusif de l’esotérisme et du new age.
- Ces auteurs aiment aussi à parler du Monde-Autre-que-Humain, c’est à dire la terre vivante tout entière, sauf les humains (au lieu de parler de “nature”, car nous nous croyons séparés d’elle, comme si nous n’étions pas “nature” - “Je vais dans la nature ce weekend”)
- Avec cette idée centrale d’une réciprocité entre les êtres humains et les autres qu’humains= > sortir, et ce n’est pas simple, de cette conception très ancrée selon laquelle nous sommes les sujets qui perçoivent une nature qui semble passive. « Nous ne sommes pas des purs esprits, mais des corps sensibles pouvant être vus, entendus, goûtés et touchés par les êtres qui nous entourent » (David Abram).
- Cela nous incite à veiller à comment nous nous approchons des Autres. Si on s’approche avec sensibilité, tranquillité, empathie, ouverture, disponibilité... Nous ouvrons une possibilité de rencontre avec ces êtres. Curieux, ils se manifestent aussi, ils répondent…
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Variantes liées à cette pratique
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